19 mois de hausse consécutifs du chômage, et des mois à venir qui n'ont aucune raison d'être meilleurs. En novembre, Pôle Emploi a enregistré 29 300 demandeurs d'emplois de catégorie A supplémentaires, soit une hausse de 0,9 % du nombre de chômeurs, portant le nombre total de chômeurs de catégorie A, en France métropolitaine, à 3 132 600.
Mais le véritable chiffre du chômage, c'est sans doute celui regroupant les catégories A, B et C, c'est à dire les demandeurs d'emploi qui travaillent à temps partiel, mais cherchent une activité complémentaire, ou encore un emploi à plein temps. Cette catégorie englobe bien souvent les intérimaires et autres détenteurs de petits boulots. Ces trois catégories réunies regroupent près de 5 millions de Français, en fait, 4 904 900. Ajoutés à tous les chômeurs sortis des statistiques (pré-retraite dispensés de recherche d'emploi, chômeurs en formation, chômeurs qui ne sont plus indemnisés et n'ont pas renouvelé leur inscription par lassitude, auto-entrepreneurs à faible ou chiffre d'affaire nul...), le nombre de personnes en situation précaire atteint probablement les 6 millions.
Les perspectives pour 2013 ne sont pas meilleures : François Hollande comme Jean-Marc Ayrault, pragmatiques, ont tout deux déclarés que l'année 2013 serait "difficile" pour l"un "très dure" pour l'autre. L'INSEE prédit encore 40 000 destructions d'emplois au premier trimestre 2013, et un taux de chômage approchant les 11 % au milieu de l'année, soit le plus haut historique depuis 1997 en France. Ce, en tenant pourtant compte des mesures de création d'emplois publics ou d'emplois aidés qui commenceront à produire leurs effets dès janvier...