Corruption en Chine : les femmes désormais plus utiles que l’argent

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Par Laure De Charette Modifié le 26 novembre 2012 à 3h58

On savait déjà qu’en Chine, corruption et concubines font bon ménage puisque 90% des officiels tombés pour corruption ont des ernai (maîtresses). Mais une sombre affaire, qui vient d’éclater dans la ville de Chongqing dans le Sichuan, démontre que désormais, la corruption ne passe plus forcément par l’argent, mais par le sexe.

Comme le raconte Business Insider, la semaine dernière, Lei Zhengfu, un officiel du Parti communiste chinois, a été contraint de démissionner après qu’une sexe tape le montrant dans une position compromettante avec une jeune fille de 18 ans ait circulé sur les réseaux sociaux.

D’après un journaliste chinois qui a révélé l’affaire, la jeune fille aurait en réalité été offerte à Lei par un promoteur immobilier qui souhaitait obtenir son soutien en vue de la signature d’un contrat. Connaissant son faible pour la gente féminine, il a préféré lui proposer autre chose que la traditionnelle mallette de billets : des femmes. Lei risquait en effet de dédaigner les yuans, vue l'étendue de sa fortune, accumulée en jouant les apporteurs d’affaire pour l’entreprise de BTP de son frère et en s’octroyant une commission au passage.

Il s’agissait donc de lui tendre un « honey trap » (un piège sucré ») : une fois immiscées dans le lit de Lei, les jeunes femmes avaient pour mission de se filmer secrètement en sa compagnie, afin de donner à leur employeur de quoi faire chanter Lei, au cas où l’éminent fonctionnaire aurait la mauvaise idée de refuser de donner un coup de pouce.

Le journaliste dit avoir en sa possession au moins cinq vidéos identiques impliquant d’autres membres du Parti.

En Chine, le pouvoir, politique mais aussi économique d'ailleurs, et le sexe sont devenus tellement imbriqués que le président Hu Jintao a dû intimer aux cadres dirigeants du Parti l’ordre de ne pas succomber aux « tentations du pouvoir, de l’argent et des jolies femmes » en 2010. Visiblement en vain !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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