Nos dirigeants sont épuisants de bêtise et de mensonge !
Aujourd’hui, notre mini-stress de l’Emploi (alors qu’il n’y en a pas, vous apprécierez l’ironie de l’intitulé de son poste) nous explique que cette baisse n’est pas grave, qu’il y a bien une inversion de la courbe, que c’est juste dû à l’effet « passager » des attentats mais que cela ne durera pas…
Mais on nous prend à ce point-là pour des cons ?
Valls comme Hollande nous expliquent que nous sommes en guerre pour longtemps… Mais ça ne durera pas pour le chômage, hahahahaha !! Ce sera même l’affaire d’une génération et peut-être de 25 ans… Mais le chômage, ça ira bien…
Alors je vais rafraîchir la mémoire de tout le monde car ce qui arrive, encore une fois, était prévisible. Il s’agit juste de développer une approche analytique et logique. Analyser les faits avec lucidité et pas avec un prisme idéologique, et déjà les choses apparaissent plus clairement !
C’était le 26 novembre 2015, dans un édito intitulé « Finalement, les attentats font baisser la croissance ! ».
Oui les attentats, l’insécurité, la peur, cela va faire considérablement chuter la croissance économique de notre pays. C’est prévisible et cela rendra encore plus impossible toute inversion durable de la courbe du chômage malgré toutes les astuces et autres artifices utilisés par les services statistiques, sans oublier les faux stages et formations bidons ; malgré tout ça, le chômage monte !!
Il y a presque un an, j’écrivais ceci…
Le 22 novembre, il y a donc 3 jours, « MoscouVessie », qui veut nous faire prendre nos vessies pour des lanternes, se pavanait dans la presse pour nous faire part de sa non-inquiétude et de sa grande sérénité concernant les attentats et la croissance. Il ne voyait aucun impact.
« Comme nous l’apprend cette dépêche de l’Agence Reuters, Pierrot Moscouvessie a encore parlé pour nous dire d’avoir « cooooonfiance », que nous n’avions rien à craindre et que tout cela ne poserait aucun problème de croissance économique.
Au mieux, notre commissaire politique à l’économie n’en sait strictement rien, car à ce stade personne ne sait quels seront les impacts.
Certes à Madrid, avec 200 morts, il n’y avait pas eu de conséquences économiques durables, mais il n’y avait pas eu d’état d’urgence pendant 3 mois, ou une capitale tout simplement entièrement bouclée comme peut l’être la ville de Bruxelles. Dans un tel cas, il n’y a tout simplement plus d’activité économique.
Si Mosco nous dit qu’on n’a rien à craindre, comme à chaque fois, nous avons tout à craindre. »
Vous savez, les types comme « MoscouVessie », c’est vachement utile en fait et il ne faut point trop se moquer car si Moscou va à droite vous savez de base qu’il faut aller à gauche, et inversement. Sans le vouloir, ce type vous donne la solution au problème. Il faut juste penser l’inverse de ce qu’il dit et le tour est joué.
On devrait donc tous avoir un Moscou avec soi. Lire ici pour le croire…
Évidemment, la croissance va baisser, et « c’est pas fini » !!
Selon une note du Trésor, le PIB français pourrait perdre à court terme 0,1 point, soit deux milliards d’euros (première évaluation réalisée par les services de Bercy).
Sauf qu’en réalité, ce sera bien pire que cela et que le coût de ces attentats va être monumental car il va toucher directement la consommation des ménages – qui représente entre 60 et 70 % du PIB français en fonction des modes de calcul – et va provoquer un carnage dans les rares secteurs pourvoyeurs d’emplois.
Pourquoi ?
Parce que cette « guerre » va durer et que pour le moment, nous sommes sur une très basse intensité. Il n’y a pas d’émeutes en banlieue, pas d’explosions tous les jours, ou encore pas à ce jour une radicalisation massive ou une montée des haines entre communautés. Cependant, si l’escalade n’est bien sûr pas à souhaiter, elle est parfaitement envisageable tant nous dansons sur un volcan y compris idéologique.
Tout peut donc s’embraser. En clair, je pense qu’hélas, nous avons plus de « chances » de voir la situation s’aggraver que de s’améliorer et de voir la société française aller vers l’harmonie et la félicité entre ses différentes composantes.
Si j’espère de tout cœur que le meilleur sortira de ce drame, je suis plus qu’inquiet de la tournure que prennent les événements.
Je vous laisse imaginer la « tête » de notre croissance économique si les attentats devaient se poursuivre, voire s’amplifier, ce qui serait, hélas, logique au fur et à mesure que l’État islamique subira les coups de boutoirs des aviations française et russe (surtout russe évidemment). À ce rythme, les djihadistes seront plus à l’abri à Molenbeek ou à Saint-Denis qu’en Syrie.
L’État islamique n’est pas un État. Ses membres peuvent à tout moment se répartir dans les flots de migrants et semer une pagaille sans nom dans des pays occidentaux à 100 % de leurs capacités sécuritaires.
Dans un tel scénario, je vous assure que la croissance française, déjà bien mal en point, sombrerait aussi vite que le chaos s’installerait.
N’imaginez pas que ce soit impossible pour vous rassurer. Parce qu’il y a 15 jours, aucun de vous n’imaginait (et moi le premier) qu’aujourd’hui nous serions dans un pays sous « état d’urgence ». »
Et depuis un an…
Le massacre de Nice, un prête égorgé et des tentatives de pieds nickelés avortées heureusement la plupart du temps. Une montée évidente des tensions communautaires car à ce jeu-là, hélas, les modérés l’emportent rarement.
Un climat profondément anxiogène pour ne pas dire totalement délétère et partout qui monte l’envie d’en découdre sur fonds de migrations massives ingérables et non-gérées par les pouvoirs publics ainsi qu’un rejet important des accueillants… Il est loin n’est-ce pas le souvenir de ce petit gamin noyé qui avait fait ouvrir ses portes à une Europe attristée… J’écrivais à l’époque de « l’émotion à l’exaspération », ce qui me valut quelques courriels d’insultes…
Nous y sommes, et tout cela sera mauvais, très mauvais pour la « crôassance ». C’est une évidence. Il n’y a d’économie prospère que dans la paix.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae