Même le président de la République n’y croit plus : le chômage ne risque pas de s’inverser d’ici la fin de l’année. Les organisations de chômeurs en ont une conscience aigüe. Elles réclament une prime de Noël d’un montant de 500 euros.
En ces temps de manifestations quasi-quotidiennes, les chômeurs ont décidé de hausser le ton car « eux aussi, sont mécontents » rapporte Philippe Villechalane, de l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité (Apeis). Les organisations appellent à une mobilisation des chômeurs et des précaires le 7 décembre afin de combattre les idées reçues et réclamer un vrai service public de l’emploi. « Pôle emploi devient une véritable institution de contrôle », accuse Pierre-Edouard Magnan, du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP).
Pôle Emploi au centre des récréminations
Ce dernier rappelle ainsi que les fraudeurs ne représentent que 1% des inscrits, et que 100 000 offres d’emploi sont proposées sur le site de Pôle Emploi, quand Paris seule compte 160 000 demandeurs d’emploi. Outre la prime de Noël (qui est déjà versée aux bénéficiaires de plusieurs prestations sociales), les organisations demandent des décisions du gouvernement, sur les formations, les indemnisations ou le suivi des demandeurs d’emploi.