L'axe franco-allemand ? Oublié. La collaboration Hollande – Merkel ? A la trappe. La Bourse, jeudi 16 octobre 2014, a jeté un froid sur la France en s'écroulant. Ce ne fut que temporaire et peut-être que ça ne durera pas, mais la France est devenue un des « PIIGS » ; soit l'un des mauvais élèves européens comme le Portugal, l'Irlande, l'Italie, la Grèce et l'Espagne (dont les initiales en anglais donnent justement l'acronyme « PIIGS »).
La France n'est plus un des pays phare de la zone euro
Le gouvernement tente de le faire croire aux Français que le pays est encore au centre de tout, qu'avec le Royaume-Uni et l'Allemagne il dirige l'Europe. Mais la Bourse, elle, n'y croit plus. Les agences de notation, qui menacent de baisser la note de la France à tout moment, avaient pourtant prévenu.
Jeudi 16 octobre 2014, la chute fut rude : chute généralisée de la Bourse. Un jeudi, comme lors du « jeudi noir » de 1929 : -3,63% à Paris, -2,83% à Londres, -2,87% à Francfort, -4,44% à Milan, -6,25% à Athènes. Personne n'a été épargné.
La France : le nouveau PIIGS ?
Les PIIGS sont les pays « périphériques » de la Zone Euro dont la France fait désormais partie. Car hier le différentiel entre les taux des obligations françaises et allemandes, ces dernières servant de référence puisque le pays est le plus « sains » de la zone euro, a bondi.
Si la France continue d'emprunter de l'argent à bas prix (les obligations d'état sur 10 ans ont un taux d'intérêt de 1,29% ce vendredi 17 octobre 2014 matin), le différentiel, le « spread », entre les obligations allemandes et française a explosé lors de ce jeudi 16 octobre 2014 : +31%.
Une augmentations supérieure à celle des autres pays européens : +26% pour les BTp italiens, +19% pour les Bonos grecs.