Comment résoudre la crise grecque par les effets boursiers ?

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Par Gilles Langlade Publié le 5 février 2015 à 5h00
Grece Dette Crise Economique
7 milliards ?Sous prétexte de se désolidariser de ses créanciers, Syriza s'est privé de 7 milliards d'euros d'aides.

Et si la solution aux crises financières répétitives et à l’endettement de certains Etats était le retour à la "juste finance" ?

La situation actuelle de la Grèce me donne l’opportunité de travailler sur un cas concret. Pour le reste, avis aux représentants politiques et diplomatiques…

Pour rappel, les cours boursiers servant dans l’estimation financière de vos avoirs et de ceux de l’Etat, sont issus de la règle comptable appelée Mark to market (valeur de marché). C’est ainsi que les cours des quelques titres échangés à la fermeture des bourses deviennent les référents comptables et financiers de l’information quotidienne et de l’estimation financière de vos avoirs. Est-ce parce que quelques joueurs (spéculateurs) ont gagné à la fermeture du Casino que l’on dit à tous les joueurs qu’ils ont gagné la même chose…ou perdu en cas de perte ? Comment peut-on continuer de prendre comme seule référence comptable et financière le gain ou la perte réalisés à la fermeture des marchés par les quelques spéculateurs du jour à la fermeture ?

Un exemple des dégâts grecs

Exemple des "dégâts" pour la Grèce avec Alpha Bank qui est présentée le 28 janvier en baisse de 26,76 % en variation spéculative du jour (valorisation comptable mark to market), baisse qui devient en VHR ou variation humainement responsable (valorisation comptable mark to model) une baisse de 0,21 %. La VHR n’extrapole pas la hausse ou la baisse boursière réalisée par un petit nombre de porteurs de parts à tous les actionnaires, mais divise, en parfait respect du principe juridique d’égalité des porteurs de parts et de la possibilité comptable mark-to-model, le gain ou la perte du jour sur l’ensemble des actionnaires. ?

Détail du calcul : 100 030 449 titres ont été échangés (à différents cours) sur un flottant (nombre total de titres pouvant être échangés) de 12 769 059 858 titres soit un volume de 0.78 % du flottant (100 030 449/(12 769 059 858/100)). -26,76 %*0,78 % = -0.21 %. ?De -0.21 % à -26.76 % = 126 en effet de levier comptable de destruction. Cherchez l'erreur ! Cherchez la désinformation "paniquante" ! ?Et le lendemain 29 janvier Alpha Bank reprenait 19,93 % en Variation Spéculative du Jour avec un échange de 74 837 842 titres soit 0,59 % du flottant ce qui donne, si l’on applique le principe juridique d’égalité des porteurs de parts, une hausse en Variation Humainement Responsable de 19,93*0,59 %= +0,12 %. De 0.12 % à 19,93 % = 165 en effet de levier comptable de création. Cherchez l'erreur ! Cherchez la désinformation "euphorisante" !

L'application outrancière du "mark to market"

Comme vous l’aurez compris les crises boursières ont comme genèse l’application sans réserve aucune, du concept comptable mark-to-market. Où quand la conceptualisation comptable prend le dessus sur la réalité de l’évidence directe. Cette malheureuse réalité écrite, il nous reste à la transformer en une heureuse réalité selon le principe "Soigner le mal par le mal." Comment ? Tout simplement en ne mettant plus le concept comptable du mark to market au seul service de la spéculation et de la volatilité boursière comptable, mais bien en utilisant son énorme potentiel d’opportunité et de stabilisation des Etats avec le Fonds de Stabilisation Boursier.

La stabilisation du Fonds de Stabilisation Boursier

Le principe du Fonds de Stabilisation Boursier est des plus simples. Les crises étant avant tout comptables, utilisons le potentiel du concept comptable du mark to market dans ses aspects non plus "déstabilisateurs" mais "stabilisateurs" pour ensuite mettre en place à échéance, par exemple 2020, La "juste comptabilité" favorisant la "juste finance". L’objectif du Fonds de Stabilisation Boursier (FSB) est : laissons logiquement la journée aux spéculateurs (qui sont primordiaux dans notre environnement) pour qu'ils s'échangent leurs quantités de titres au cours de leur spéculation ; et, pour le bien des épargnants, investisseurs et de l’Etat, utilisons la règle comptable du mark-to-model en appliquant le principe juridique de "l’égalité des porteurs de parts".

Ce principe juridique consisterait au titre de l’information à diviser le gain ou la perte du jour des spéculateurs et ainsi gommer les distorsions (volatilités) comptables actuelles générées par la simple application du "tous riches" ou "tous pauvres" en fonction du sens de la spéculation de la fermeture des marchés. Quel meilleur exemple que les chiffres repris ci-dessus. Seule la règle comptable mark-to-market crée l’amplitude (amplitude totalement fictive en terme financier) des variations boursières sur laquelle "surfent" les excès des produits financiers qui détournent les capitaux de l’économie réelle vers l’économie (la finance) virtuelle et déstabilisent en terme sociologique, économique, politique, financière (SOCIOECOPOFI) le monde actuel.

Réguler la circulation des titres sur les marchés

La gestion du Fonds de Stabilisation Boursier (FSB) est : Se porter acquéreur de quelques titres à la fermeture des marchés suffirait à soutenir les cours pendant les excès de faiblesse et, à contrario, se positionner comme vendeur de quelques titres pendant les périodes trop fortement haussières. Est-ce une utopie ? Non, "l’animation" (achat/vente organisée et préméditée) de titres est déjà de mise en pratique. Est-ce légal ? Oui, les "gros" volumes s’échangent déjà de gré à gré à un cours différent du marché.

Seul le retour d'un horizon haussier des marchés et une volatilité "raisonnable", voire "raisonnée", pourront être les déclencheurs sociologiques de la confiance retrouvée et de la reprise économique via la consommation. Quoi de plus efficace en remplacement des peurs et des euphories comptables destructrices, qu’une "juste" hausse financière boursière régulière créatrice de confiance et de sérénité pour redonner confiance ?

Vers le retour à l'équilibre des Etats

L'Etat, caisses de pension et autres auront ainsi une réponse opérationnelle à leur situation. Comment ? L'Etat maîtrisant, pour le bien de tous, la volatilité et la valorisation comptable boursière de fin de journée (rendement de 10 % dont 7,5 % l’an pour l’épargnant), pourra réaliser des opérations à effet de levier pour son compte propre et ainsi accélérer rapidement son retour à "l'équilibre". Cerise sur la gâteau, la configuration spécifique du fonds "FSB Objectif 2020" permet à l'État de donner une garantie sur le capital au terme de l’horizon de placement. Attention, il est évident que cette technique, si elle est une solution à la crise, ne peut perdurer une fois la situation SOCIOECOPOFI (SOCIOlogique, ECOnomique, POlitique, FInance) stabilisée, et qu’une double information boursière, l’une à destination des spéculateurs (Variation Spéculative du Jour actuelle) et l’autre à destination des investisseurs et épargnants (Variation Humainement Responsable) respectant le principe juridique d’égalité des porteurs de parts en pondérant la hausse ou la baisse de la spéculation par la faiblesse des volumes échangés, sera mise en place. Pour rappel, 10 %/an sur 251 jours de Bourse = 0,04 % par jour. A votre avis, est-ce si difficile à obtenir ?

La Grèce doit mettre en oeuvre l'ensemble des potentiels boursiers

Je propose aux autorités grecques d’être les premières, tout en respectant les spéculateurs, de mettre réellement au service des Peuples et des Etats l’ensemble des potentiels boursiers. C’est à ce titre que je suggère que les autorités grecques imposent de doubler l’information de la volatilité comptable de la spéculation du jour par la stabilité financière de l’Information Humainement Responsable (IHR). IHR qui, dans le parfait respect du principe juridique d’égalité des porteurs de parts, en divisant le gain ou la perte de la spéculation du jour sur l’ensemble des actionnaires détruit la volatilité qui sert de support à toutes les dérives actuelles qui aboutissent à des krachs réguliers dont l’ampleur de plus en plus importante déstabilise les Etats. Passer de la Bourse qui impose tôt ou tard l’austérité aux Peuples et "détruit" les Etats, à la Bourse qui construit sur la confiance et la sincérité. L’histoire démontre que l’Avenir et la pérennité des marchés financiers ne pourront être bâtis que sur des valeurs Humanity Invest. En cet instant, qui mieux que la Grèce peut porter ses valeurs ? Dom Helder Camara : "Quand on rêve seul, ce n'est encore qu'un rêve ; quant on rêve à plusieurs, c'est déjà la réalité. L'utopie partagée est le ressort de l'histoire". Que choisissons-nous ? L'utopie partagée ou le marasme imposé ? Avis aux Etats, avis aux politiques !

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