Elle était attendue, et elle est arrivée : la Commission européenne a bien adressé sa communication de griefs envers Google. Au centre de l'enjeu : Android, et les exigences de son éditeur qui abuserait de sa position dominante.
Android écrase le marché de la téléphonie. Il équipe plus de 80% des smartphones vendus du monde, une aubaine pour Google qui en profiterait pour imposer ses services au détriment de la concurrence. Si les constructeurs veulent offrir à leurs clients l'« expérience Android » au complet, ils doivent intégrer dans leurs produits le Play Store.
Android : le Play Store en ligne de mire
La boutique d'applications est la principale porte d'entrée dans l'écosystème Android. Mais le Play Store ne vient pas tout seul : il faut également que les constructeurs préinstallent le navigateur web de Google, Chrome, ainsi que le moteur de recherche de l'entreprise. En bout de course, la concurrence n'aurait pas de place dans ce schéma.
Une amende correspondant à 10% du chiffre d'affaires
Autre grief, les constructeurs partenaires de Google auraient interdiction de vendre des smartphones équipés de la version « libre » d'Android, celle qu'ils peuvent éditer et modifier à volonté… mais sans le Play Store. Google doit maintenant échafauder sa défense, et espérer qu'elle soit suffisamment solide pour éviter l'amende : elle peut monter jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise, soit 7,5 milliards de dollars !