Compétitivité et développement des entreprises françaises

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Par Daniel Corfmat Modifié le 31 octobre 2018 à 17h19
Reglementation Start Up Succes France Developpement Numerique
75%75% des Start-up ne dépassent pas la 4ème année

Aujourd’hui 75% des Start-up ne dépassent pas la 4ème année et elles sont 90% lors de la 6ème année. Dans 9 cas sur 10 une mauvaise gouvernance en est la responsable. Voici deux des recommandations tirée de l'étude de l’étude de l’ADAE, l’Association des Dirigeants et Administrateurs d’Entreprise concernant la Compétitivité et le développement des entreprises françaises.

RECOMMANDATION N°5 : Intégrer un ou plusieurs administrateurs indépendants (39) dans son conseil d’administration

En pratique, si les opérationnels sont consultés et incités à proposer leurs idées dans le cadre défini par le conseil d’administration, l’ADAE recommande d’étoffer aussi le conseil d’administration ou le comité stratégique (40) de l’entreprise par un ou plusieurs profils professionnels extérieurs, dénommés « administrateurs ». Ceux-ci sont alors qualifiés « indépendants (41) ».

Un conseil contenant une plus grande variété d’expériences et d’expertises, permet assurément des débats et des échanges beaucoup plus riches, diversifiés et professionnels limitant ainsi les risques auxquels l’entreprise pourrait être exposée. Ils sont effectivement mieux identifiés, mieux anticipés et prévenus par la mise en place de plans d’actions spécifiques mieux élaborés.

La clé de la pérennité de l’entreprise dépend de la qualité des membres de son conseil d’administration ou du comité stratégique, et non plus uniquement de celle du dirigeant.

(39) L’ADAE a créé et anime la 1ère formation d’administrateur d’entreprise certifié en France. Formation AQI®.

(40) Pour une plus grande facilité de lecture : le terme générique de conseil d’administration sera utilisé.

(41) Cf. Code de gouvernance des entreprises moyennes françaises, collection « ADAE », Editions l’Harmattan. L’administrateur indépendant n’a pas de fonction dans la société ni de lien d'intérêt particulier (actionnaire, client, salarié, etc.) avec ceux-ci.

RECOMMANDATION N°11 : Favoriser le dialogue social, et voir dans quelle mesure intégrer 1 administrateur salarié (46)

La recommandation de l’ADAE est de réfléchir à développer la participation des salariés au capital des entreprises.

Dans le cas des PME dont les salariés possèdent plus de 3% du capital, les lois françaises confirment les obligations de nomination d’administrateurs salariés, et précisent leurs responsabilités civiles et pénales comme celles des autres.

Si la PME n’a pas cette structure capitalistique, la recommandation serait alors une forme de transition, en étendant aux PME les possibilités offertes déjà par la loi aux entreprises de plus de 1000 salariés, d’avoir des administrateurs salariés.

Pour qu’ils puissent agir et apporter ce que le CA en attend avec tout le sérieux, la qualité et le professionnalisme nécessaires, un changement de posture est nécessaire. L’ADAE recommande qu’ils soient formés à ces nouvelles fonctions (47) afin de mieux jouer leur rôle et remplir leur mission, comme chaque administrateur de l’entreprise. Cette formation permet de clarifier le cadre et les limites de leur action, de telles nouvelles responsabilités ne pouvant s’improviser.

Directement concerné, responsable et bien formé l’administrateur salarié pourra alors apporter aux débats toute sa plus-value, technique et spécifique, dans l’intérêt supérieur de l’entreprise.

(46) La recommandation de l’ADAE est jusqu’à 2 administrateurs salariés, en fonction de la taille de l’entreprise et de sa culture, dans le cas ici de PME et d’ETI ; administrateurs et leur mode de nomination en assemblée générale d’actionnaires.

(47) L’ADAE forme depuis 2000 cadres, dirigeants et chefs d’entreprise aux rôles et responsabilités d’un administrateur en entreprise. Elle anime la 1ère formation certifiante d’administrateur d’entreprise en France.

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Daniel Corfmat est Président de l’ADAE, Association des Dirigeants et Administrateurs d’Entreprise.  Dans le cadre de son évolution au sein d’entreprises de services, industrielles, logistiques et de nouvelles technologies, au sein de PME, ETI et de grands groupes, il a occupé les postes de direction financière avant d’étendre ses fonctions vers les responsabilités plus larges de secrétaire général, de directeur général et de Président.  Il a une parfaite connaissance des enjeux d’adaptation, de développement et de croissance interne comme externe d’une entreprise, notamment lorsqu’elle est cotée. Daniel Corfmat a animé sa communication financière en France et à l’international.  Il est notamment administrateur de start-up et de PME et accompagne aujourd'hui les dirigeants et les entreprises de ses expertises.

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