Coupe du Monde 2014 : Brésil qui investit, Football qui rapporte

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 14 mai 2014 à 14h12

La Coupe du Monde de Football de 2014 se tiendra au Brésil du 12 juin au 13 juillet, nation symbolique du sport au ballon rond qui a donné naissance à de nombreuses stars mythiques de ce sport : Pelé, Ronaldo, Ronaldinho et bien d'autres ont foulé les pelouses avec la tenue jaune et verte aux couleurs du drapeau du pays. Alors dans ce pays d'Amérique latine où le football est presque aussi important dans la vie que l'air qu'on respire, la Coupe du Monde est un événement majeur qui devrait apporter notoriété, amusement mais surtout argent. Beaucoup d'argent. Décryptage.

10 milliards d'euros d'investissements pour la Coupe du Monde

Organiser un événement sportif de cette taille et de cette importance coûte cher. La France le sait bien : selon un rapport de la Cour des Comptes les dépenses pour la Coupe du Monde 98 de laquelle la France était le pays hôte se sont élevées à 10 milliards de francs de l'époque. Une fortune. Et pour le Brésil, en cette année 2014, les coûts ne seront pas moindres.

Les estimations parlent de près de 9 milliards d'euros de dépenses publiques auxquels il faut ajouter les investissements privés. Sans compter les retards dans les travaux et les dépenses imprévues qui, semble-t-il, continuent d'augmenter la facture dont on n'aura une idée précise qu'une fois le tournoi terminé et les caisses étudiées. Actuellement, les dépenses estimées ont atteint les 10,5 milliards d'euros selon Ricardo Trade, président du comité d'organisation du mondial.

Il faut dire que l'enjeu est de taille : le Brésil compte faire jouer les diverses équipes internationales dans 12 stades dont certains construits de toutes pièces et d'autres, comme le mythique Maracana de Rio de Janeiro, ont été rénovés. Et il en avait besoin : il a été construit il y a plus de 60 ans, en 1950. Or, c'est dans ce stade que se déroulera la finale qui sacrera le pays champion du monde.

Des retombées économiques de taille pour le Brésil

En plus d'être un événement sportif suivi par des centaines de millions de personnes dans le monde, pour la seule finale de l'édition 2010 qui se déroulait en Afrique du Sud les estimations parlent de 700 millions de personnes devant leur écran, soit un dixième de la population mondiale, la Coupe du Monde de Football est un événement économique.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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