Le CSA veut obliger Youtube à financer Joséphine Ange Gardien

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 14 avril 2014 à 16h29

Dans sa recherche de fonds pour financer l'exception culturelle française, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a trouvé une nouvelle piste : récupérer un peu d'argent sur le web et, surtout, les plateformes vidéo et audio ou, comme le CSA les appelle, les « services audiovisuels numériques ».

Les bénéfices de Youtube dans le collimateur

Le CSA n'est sans doute pas passé à côté des résultats du premier site web de contenus vidéo du monde, Youtube, qui en 2013 a enregistré pas moins de 5,6 milliards de dollars de recettes publicitaires.

Du coup, alors qu'il est question de réduire les dépenses de l'Etat, le CSA a eu la bonne idée de s'imaginer récupérer une partie du gâteau. Dans son rapport publié le 14 avril 2014, en effet, il compte faire en sorte que le web participe à la création française.

En soi, l'idée est bonne. Il faut dire que les plateformes telles que Youtube et Dailymotion ou, dans la musique, Spotify et Deezer, connaissent un succès important ces dernières années.

Des volontaires ?

Là où la stratégie du CSA pourrait ne pas fonctionner c'est que, pour l'instant, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel n'a pas de pouvoir sur le web (mais il travaille pour l'obtenir) et, surtout, va initialement lancer l'idée du « financement de la création et l'exposition des œuvres françaises » sur la base du volontariat avec des contreparties.

Mais difficile de savoir si Youtube et les autres vont vraiment vouloir financer les 250 000 euros que Mimie Mathy gagne pour chaque épisode de Joséphine Ange Gardien.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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