Le bouclier tarifaire permet de maintenir dans une liste raisonnable les hausses des factures d'énergie, a martelé Bruno Le Maire. Il évitera aussi une flambée des prix l'année prochaine.
Le bouclier tarifaire ne sera probablement pas reconduit sous sa forme actuelle l'année prochaine, mais néanmoins Élisabeth Borne a promis samedi dernier des dispositions spécifiques pour accompagner les ménages les plus modestes. « Nous garderons des dispositifs pour amortir les prix de l'énergie », a assuré la Première ministre. Bruno Le Maire a de son côté fait valoir le bouclier tarifaire dans une interview accordée aux Echos : sans ces mesures de soutien au pouvoir d'achat, l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité serait « d'au moins 100% l'année prochaine ». Cela représente « une hausse de 120 euros en moyenne par mois et par ménage », illustre le ministre de l'Économie.
Hausse « contenue et raisonnable »
Le locataire de Bercy en convient : il y aura une hausse des prix de l'énergie début 2023, « mais elle sera contenue et raisonnable par rapport à ce scénario du pire ». Pas question donc de laisser les prix de l'énergie exploser pour les ménages, même si le bouclier tarifaire est amené à disparaitre au profit de mesures plus ciblées. Il y a urgence : les prix de gros ont en effet tout simplement explosé. Le mégawattheure (MWh) pour l'électricité a dépassé les 1.000 euros en 2023 pour la France. Le MWh de gaz a lui aussi atteint des records historiques, à 345 euros.
Coût pour l'économie française
Une des principales causes à cette flambée des prix de l'énergie est la guerre en Ukraine et la réduction, voire la fin, des approvisionnements russes en gaz. Engie ne reçoit plus de gaz en provenance de Gazprom. Cela aura des conséquences sur l'activité économique européenne et française : « Cela se traduirait par un choc de 0,5 point au minimum sur la croissance française », a déclaré le locataire de Bercy.