Peut-être les avez-vous entendus hurler la nuit, dans la forêt voisine ? Ou pas...
Des hurlement ont été entendus
D’après l’Observatoire du loup, des loups ont élu domicile dans le sud de la région parisienne.
« Nous avons amassé des preuves de la dispersion d’au moins trois canidés sur deux zones entre l’Essonne, les Yvelines et la Seine-et-Marne, sur une superficie de 100 000 hectares au total. Tout porte à croire que les canidés se sont installés, et pas seulement de passage, en provenance de la Marne et de la Haute-Marne », a assuré Jean-Luc Valérie, président de cet observatoire, confirmant une information du Parisien.
Pour étayer leur révélation, ils assurent que des hurlements ont été entendus près d’Etampes (Essonne) mi-septembre 2015. Ce n’est pas tout : une tanière découverte aurait été découverte à Montfort-l’Amaury (Yvelines) en avril 2016, comme l’explique un article publié dans un blog publié sur le site Internet du Monde.fr.
Des empreintes auraient été repérées près d’Arpajon (Essonne) le 5 décembre. Et deux cadavres de chevreuils ont été retrouvés en forêt de Rambouillet (Yvelines) dans la nuit du 28 au 29 décembre. « Le prédateur a brisé la colonne vertébrale de ses proies, éventré le chevrillard et consommé l’épaule de la chevrette. C’est une prédation typique des loups, et surtout nous avons la trace des crocs », poursuit Jean-Luc Valérie.
Qui a vu le grand méchant loup ? C'est pas nous...
Mais l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) dément ces affirmations. Pour eux, les chevreuils ont été dévorés par un renard et la présence du loup n’a jamais été prouvée. Si vraiment le loup y était, comme dans la chanson, on aurait retrouvé de nombreux cadavres d’animaux et des promeneurs du dimanche les aurait certainement aperçus, les forêts franciliennes étant parcourus régulièrement de part en part.
Malgré tout, il est vrai que les loups gagnent du terrain en France ces dernières années.
Près de 300 individus vivent dans les Alpes, depuis 1992, et sont également présents dans l’arrière-pays provençal, le Massif central, les Pyrénées, les Vosges, l’Est du bassin parisien et la Nièvre (Bourgogne).
Hier, des loups en Île-de-France
La présence des loups aux portes de la capitale n'est pas nouvelle. Le site Internet de l'université de Caen nous apprend que les environs de Paris ont été en proie à des attaques de loups jusqu'à des périodes récentes. Du XVe au XVIIe siècle, Canis lupusy a fait des victimes, occasionnant, à plusieurs reprises, des épisodes dramatiques.
Beaucoup d'attaques ont eu pour théâtre la partie méridionale de l'Île-de-France - le sud des Yvelines comme de la Seine-et-Marne et l'Essonne jusqu'à l'Eure-et-Loir et au Loiret. D'autres ont pris place dans la capitale même ou à ses portes.
L'importance du gibier entretenu par l'aristocratie et la richesse de l'élevage destiné aux consommateurs parisiens, l'étendue de la couverture forestière et la concentration de la population rurale, longtemps vulnérable, y ont maintenu le prédateur.