Le diesel tue 42 000 personnes par an en France

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 13 juin 2012 à 17h05

Alors que 85 % du carburant consommé en France en 2012 par les automobilistes et les transporteurs routiers est du diesel, l'OMS lance un véritable signal d'alarme. Selon l'Organisation Mondiale pour la Santé, les polluants rejetés dans l'atmosphère par les moteurs diesel provoqueraient indirectement la mort de plus de 42 000 personnes par an en France et 380 000 en Europe !

Malgré les progrès opérés ces dernières années sur les motorisations diesel, notamment du fait des normes très contraignantes Euro, le diesel reste terriblement mais surtout sournoisement polluant. Ses filtres à particules, très efficaces mais seulement après quelques minutes de roulage pour atteindre une certaine température, laissent en prime s'échapper des milliards de micro-particules qui viennent directement se coller au fond des alvéoles pulmonaires. Résultat, la combustion du diesel est directement rendue responsable de millions de cas d'asthme, de maladies des bronches et, plus grave, de dizaines de milliers de cancers des voies aériennes tous les ans, toujours par l'OMS.

Si l'on tient compte du fait que la France est un des plus gros consommateurs de diesel au monde (6 véhicules sur 10 roulent au diesel en France, contre 2 sur 10 par exemple en Allemagne, et 5 % aux Etats-Unis), que son tarif subventionné - le diesel collecte moins de taxes que l'essence pour favoriser les dieselistes français, aujourd'hui largement concurrencés par les constructeurs étrangers- n'a plus lieu d'être, le scandale du diesel est en passe de remplacer le scandale de l'amiante dans les esprits et dans les prétoires.

Forts de cette étude de l'OMS, demain, des victimes de cancers des voies aériennes ou d'autres pathologies graves, habitant à proximité d'une grosse voie de circulation, pourraient facilement attaquer l'Etat et les constructeurs automobiles, suivis en cela par des centaines d'autres malades. Quand bien même l'issue n'est pas certaine, et la bataille assurément longue, les constructeurs et les pouvoirs publics pourraient ils en payer la facture tant financière que… morale ? Rien n'est moins sur…

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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