2017 va-t-elle être l’année où tous les constructeurs automobiles auront droit à leur moment de gloire en une des quotidiens nationaux avec le terme « DieselGate » accolé à leur marque ? En tout cas, pour la France, ça commence bien. Après Renault, sous le coup d’une enquête ouverte en janvier 2017, voilà que des anomalies auraient été identifiées chez Peugeot-Citroën.
Des anomalies dans les émissions de la Citroën C4 Cactus ?
Le journal Le Parisien/Aujourd’hui en France publie, mardi 17 janvier 2017, ce qui pourrait être la première page d’un DieselGate chez le constructeur français Peugeot-Citroën (PSA). Le quotidien aurait pu prendre connaissance d’un rapport confidentiel qui mettrait en évidence des anomalies dans les émissions de la Citroën C4 Cactus.
Le rapport aurait été établi pas le laboratoire scientifique Joint Research Center (JRC). Le laboratoire menait des tests sur des voitures, dont des Audi A3 et la C4 Cactus, afin de créer un protocole permettant d’identifier la présence d’un logiciel truqueur comme celui installé par Volkswagen dans ses moteurs Diesel et qui a causé le premier DieselGate en septembre 2015.
C’est lors de cette étude que le JRC, rattaché à la Commission Européenne, aurait mis en évidence des anomalies dans les émissions de la Citroën C4 Cactus.
Peugeot nie tout logiciel truqueur
Toujours selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, Yannick Jadot, candidat EELV à la Présidence pour 2017, aurait reçu le rapport confidentiel. Il résume son contenu au journal : « en situation réelle, quand il fait froid ou très chaud, ces moteurs polluent cinq à dix fois plus que prévu. Les systèmes de dépollution s'arrêtent ».
Une accusation grave : PSA aurait donc installé un logiciel truqueur dans les moteurs de sa C4 Cactus qui serait plus polluante qu’annoncé sur le papier.
PSA, de son côté, nie tout en bloc : « il n'y a pas dans (ses) véhicules de logiciels permettant de modifier les résultats d'un test » a déclaré le constructeur au journal Le Parisien qui l’a interrogé sur la question.
Reste à savoir, maintenant, si les autorités françaises vont, ou non, ouvrir une enquête.