L'impact du Dieselgate sur l'image de Volkswagen n'a pas encore été quantifié et concernant les ventes on ne saura qu'assez tard si les consommateurs enlèveront à la marque sa place de premier constructeur mondial que le gorupe a volé en 2015 à Toyota. Et ce qu'on sait pas encore, surtout, c'est le coût final pour l'entreprise. Matthias Mueller, nouveau PDG de la firme de Wolfsburg, toutefois, a donné un premier indice : ça va coûter cher.
La somme mise de côté sera suffisante... pour les rappels de véhicules
Dès l'explosion du scandale le groupe Volkswagen a tenté de mettre de côté un peu d'argent. A ce moment-là le Dieselgate, l'affaire des logiciels truqueurs d'émissions, ne concernait que quelques 500 000 véhicules aux Etats-Unis. Et si l'amende pouvait atteindre 18 milliards de dollars le constructeur a mis de côté, confiant, quelques 6,5 milliards d'euros.
Sauf que depuis tout a explosé et l'affaire, initialement anodine sur un marché secondaire pour la marque, est devenue mondiale. Au final ce sont plus de 11 millions de véhicules de la marque Volkswagen et de ses filiales qui sont concernés. Matthias Mueller, nouveau PDG du groupe après la démission de Martin Winterkorn, estime désormais que ces 6,5 milliards d'euros serviront tout juste à rappeler les 11 millions de véhicules.
C'est une estimation encore basse : un analyste de crédit suisse estimait le coût des réparations entre 23 et 78 milliards d'euros.
Et il faut ajouter à ça les amendes...
Même si Volkswagen avait raison et que le rappel et la réparation des véhicules ne coûtait "que" 6,5 milliards d'euros au groupe, l'affaire ne se terminera pas là. Les autorités de nombreux pays, parmi lesquels la France, les Etats-Unis ou encore l'Allemagne, ont annoncé des enquêtes pour fraude. La fraude ayant été clairement avouée par le groupe, les amendes ne sont pas loin.
Pas étonnant, donc, que Matthias Mueller ait déclaré qu'il y a des chances pour que Volkswagen doive "identifier de nouvelles ressources". Où se trouvent-elles ? Là est le mystère.