Stop à la philosophie d’un empire européen sans frontière !

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By Jacques Martineau Published on 7 juillet 2022 6h57
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90%L'Union européenne vise à réduire de 90% ses importations de pétrole russe fin 2022.

Il est grand temps de ne plus se laisser faire. Pourquoi continuer à se taire devant les propos et les écrits de quelques figures qualifiées de « philosophe » ?

Tout d’abord faut-il rappeler d’entrée de jeu qu’il n’y a rien de nouveau depuis plus de 75 ans. L’idée de la création d’un ensemble, géographique économique et politique sur le continent européen date de la fin de la guerre de 1945. C’est Jean Monnet, passé de négociant, devenu banquier qui, dès 1943 devient un fort partisan d’un montage continental pour les pays occidentaux au service des États-Unis. La liste est longue des nombreuses commissions mises en place pour fédérer l’ensemble des pays européens. Tant que le pouvoir politique n’a pas été impliqué, ces initiatives pouvaient être critiquables mais non contestables dans l’accroissement des rapports et des échanges entre États souverains. La France des années 60 se méfie des réelles intentions et du non-dit. Le recul était reconnu par le Général De Gaulle.

En 1988, l’Acte Unique Européen (AUE) est reconnu comme le premier tournant avec l’adhésion des 12 pays qui valideront le Traité de Maastricht, adopté en France de justesse par référendum (1992). Condamné par Philippe Séguin, il signe la fin des souverainetés, confirmée avec l’arrivée de l’euro (2001). Les citoyens français auront l’occasion de s’exprimer encore par référendum en 2005, refusant l’idée d’une constitution européenne. Le traité de Lisbonne (2008) va ignorer ce « non » comme celui des Hollandais en détournant les appellations et en renforçant le pouvoir du Conseil européen et de la Commission. Dès 2012 avec la crise grecque, l’Union européenne se veut être une entité décisionnelle loin des regards des citoyens européens. C’est le début de la fin des souverainetés. La technocratie et l’oligarchie européenne sont enfin installées. Ils font partie intégrante du système bruxellois. La représentation parlementaire est sans pouvoir. A Bruxelles, les documents officiels sont traduits en 23 langues et dialectes (sic). Ces « armadas de salariés non-élus » qui se retrouvent aux postes clés, sont à la botte de chefs d’États et de gouvernements aussi différents qu’indifférents sous la houlette d’un « couple franco-allemand ». C’est du moins ce que prétend le pouvoir politique français. Le pouvoir ne nous appartient plus et en tant que citoyen on ne peut plus s’exprimer !

L’Union européenne est aujourd’hui constituée de 27 pays, après le départ du Royaume-Uni. 7 autres pays sont candidats (34), sans parler des derniers prétendants avec le conflit Ukrainien. De 8 à 15 ans suffisent pour intégrer le système ! Nos prétendus philosophes doivent se faire du souci, sachant que le Conseil de l’Europe (1949) rassemble 47 pays, après le retrait de la Russie et en espère 3 autres.

Avant de parler d’avenir, faut-il encore avoir conscience des temps présents, après un « Covid du chacun pour soi », géré à l’européenne, la guerre en Ukraine avec la Russie dont personne n’est en mesure d’en prédire la fin. Une « guerre par procuration » pour les Américains, un « face à face Est-Ouest », réapparition du rideau de fer. L’OTAN renait. Washington s’impose comme le leader des opérations. L’Union européenne est sous tutelle avec l’Allemagne en première ligne. L’envie d’une défense européenne reste au « placard ». La défense : c’est l’OTAN, sous couvert des États-Unis. Après une lente reprise, suite à la pandémie de la Covid, on commence à mesurer les conséquences dues au conflit ukrainien et aux sanctions vis-à-vis de la Russie. Les pénuries d’énergie et alimentaire tiennent le haut du pavé. Il s’en suit d’autres crises : économique, financière, sociale et humaine. L’inflation envahit en priorité le monde occidental. Les monnaies se fragilisent et l’euro n’échappe pas à la règle.

Oubliant la notion de « copier-coller » des « penseurs », avides du renouveau de leur « ego » se justifient sans oser parler « d’États-Unis d’Europe » préfèrent avec une imagination débordante, s’inspirer de « la notion d’empire européen sans frontière ». Ils utilisent l’édition, la presse et l’audiovisuel pour apporter leur soutien à tout pouvoir politique qui en rêve !

Le retour en arrière caractérise leur prétention réductrice. Ils vont jusqu’à prétendre qu’il faille « éviter de parler de la France et de la flatter ce qui correspondrait à une tendance populiste et nationaliste (…) ». L’avenir de « l’État France », disent-ils : c’est l’Europe. Ils se réfèrent à son unité politique, sociale, économique, financière, juridique et de défense. Un communautarisme multiculturel, multilingue, multiethnique à 27, 34 ou plus...

Les États-Unis et l’OTAN, fournisseur et défenseur, sont les garants de ce système parachevant le rêve de Jean Monnet. Les peuples n’ont plus leurs mots à dire, l’Union européenne souveraine confirmera sa position de succursale politique et économique de l’Oncle Sam.

Mesdames et messieurs les philosophes, votre ficelle est trop grosse pour cette actualité, votre pensée est hors sujet. N’apparaissez pas comme des manipulateurs au service d’une « pensée politique » qui demande de « bâtir notre indépendance (…) dans le cadre de l’Union européenne (…) » et qui prétend gouverner à terme comme un État souverain ! Comment voulez-vous que l’opinion publique française s’y retrouve ?

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.