L’association internationale du transport aérien (IATA) s’inquiète et réclame une réouverture du trafic aérien en Europe. Le 13 août 2020, elle a dévoilé ses estimations concernant les pertes économiques des restrictions sur les vols imposées à cause de la pandémie mondiale de coronavirus. Elles se chiffrent à des centaines de milliards de dollars.
Des centaines de milliards de perdus… et des millions d’emplois menacés
Dans un communiqué de presse accompagné d’une étude chiffrée publiés le 13 août 2020, l’IATA dévoile ce qu’elle estime être l’impact des restrictions des vols… dans la seule Union européenne. Elle demande, de fait, la levée de toutes les interdictions de vols dans l’espace aérien européen, à défaut de pouvoir demander une levée de toutes les interdictions au niveau mondial : le risque économique est majeur.
Selon ses calculs, c’est simple : l’Union européenne aurait perdu, depuis le début des restrictions jusqu’au mois d’août 2020, quelque 390,081 milliards d’euros en valeur ajoutée brute, que ce soit en termes de pures rentrées d’argent pour les compagnies aériennes ou le secteur aérien en général (aéroports, sous-traitants...), ou en termes de tourisme, par exemple.
Côté emploi, la situation est la même : elle est critique ! Selon les estimations de l’IATA, entre 6 et 7 millions d’emplois sont menacés en Europe du fait de ces restrictions de vols, tous secteurs confondus. Et, sans surprise, ce sont les pays les plus touristiques qui sont les plus touchés.
41,5 milliards perdus et 466.000 emplois menacés en France
Sur les 390 milliards de perdus et les quelque 6 millions d’emplois menacés, cinq pays payent le plus lourd tribut : l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, la France et le Royaume-Uni. L’Espagne, dont le tourisme souffre lourdement alors que la pandémie reprend de la vigueur dans le pays, aurait perdu 69,1 milliard d’euros et voit plus d’un million d’emplois être menacés à cause des restrictions sur les voyages.
La France s’en sort légèrement mieux : niveau emploi, 466.100 postes seraient menacés. Niveau valeur ajoutée brute, par contre, c’est assez catastrophique : la perte, selon l’IATA, serait de 41,5 milliards d’euros… en août 2020.
Or, alors qu’une deuxième vague pandémique semble pointer le bout de son nez, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 augmente partout en Europe, les vols pourraient bien rester réduits voire être à nouveau interdits localement. L’IATA réclame la levée des interdictions et appelle les gouvernements à trouver d’autres solutions pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et de leurs populations.