Espagne : trois ans de grande rigueur

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 12 juillet 2012 à 4h40

Eco Digest du 12 juillet 2012 (2) – Les Espagnols vont connaître trois années difficiles. Le Premier ministre, Mariano Rajoy, vient de leur annoncer 65 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Cela se traduira concrètement, dans leur vie quotidienne, par une hausse de la TVA qui passe de 18 à 21 % ; pour les fonctionnaires, une baisse des rémunérations avec la suppression de la prime de Noël; pour les chômeurs, moins d’allocations ou encore pour les fumeurs, une augmentation des prix du tabac... la liste est très longue. Madrid avait déjà prévu 48,5 milliards d’euros d’économies dans son budget 2012. Donc, au total, il s’agit d’un plan de rigueur de plus de 110 milliards d’euros. Le prix à payer pour avoir obtenu des partenaires européens un délai d'un an pour ramener le déficit public espagnol à 3 %.

- Bruxelles en lutte contre la fraude affectant... son propre budget. La Commission européenne propose de nouvelles règles pour punir les détournements de fonds estimés à 600 millions d'euros en 2010. L'idée est d'harmoniser les sanctions appliquées dans chacun des pays membres de l'Union. Les écarts sont énormes : certains pays punissent la fraude de peine de prison, d'autres ne la sanctionnent même pas. Or plus de 90 % des fonds du budget européen sont actuellement gérés au niveau national. Bruxelles plaide pour un minimum de 6 mois et un maximum de 5 ans de prison en cas de fraude et de détournements de fonds européens.

- Au Salon de l’aéronautique de Farnborough, en Grande Bretagne, il y a Boeing qui rit et Airbus qui pleure. Alors que le constructeur américain remplit son carnet de commandes avec son monocouloir 737 MAX, Airbus vient d’annoncer quatre semaines de retard dans la fabrication de son nouveau long-courrier A350. La raison : des difficultés à percer des trous dans les ailes. Le constructeur européen a assuré que son calendrier de livraison sera serré mais tenu. Cela n’a pas empêché l’action d’EADS, la maison-mère d’Airbus, de chuter de près de 5 % en bourse. Plus que les délais de livraison, les analystes redoutent une surcharge financière sur la facture.

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