Les entreprises françaises ont de plus en plus de mal à survivre assommées par la crise économique, l'inflation basse, le budget des ménages de plus en plus serré et, bien évidemment, les taxes, charges et impôts qui pèsent sur elles. En 2015, selon la dernière étude des cabinets Deloitte et Altarès, le nombre de faillites a encore augmenté. Et ce sont les petites entreprises qui souffrent le plus.
Plus de 90 % des entreprises qui ont fait faillite sont des PME
L'étude des deux cabinets ne laisse pas place au doute : les entreprises les plus faibles sont les TPE PME. Sur les 63 081 entreprises qui ont fermé en 2015, soit un nombre en augmentation de 0,8 % par rapport à 2014, 93 % ont moins de 10 salariés. Ce sont donc les TPE qui sont le plus touchées par les défaillances. Or les TPE représentent, en France, 20 % de l'emploi salarié.
Pas étonnant, dans ce cas, que 47 % des emplois menacés soient issus des TPE, toujours selon l'étude Deloitte - Antarès. Et pas étonnant non plus que plus l'entreprise est petite, plus elle est menacée de défaillance : en 2015 41 % des procédures concerne des entreprises ayant 1 ou 2 salariés.
Très peu de sauvegardes pour les TPE
Si les TPE sont menacées par la fermeture de par leur fragilité, les salariés sont menacés de pointer à Pôle Emploi car les procédures de sauvegarde sont très peu nombreuses : à peine 2 % des procédures ce qui représente uniquement 9 % de l'emploi.
Au contraire, ce sont les liquidations judiciaires qui sont préférées pour clore une faillite : 68 % des procédures signent la mort de l'entreprise tandis que 29 % des TPE se retrouvent en redressement judiciaire.
Heureusement, selon Deloitte et Antarès, la situation paraît s'améliorer en 2016 : les deux cabinets signalent en effet une baisse de 11 % des fermetures d'entreprises sur les deux premiers mois de 2016 par rapport à la même période de 2015.