Le « Do it yourself » : un marché en plein essor

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Par Caroline Dumont Modifié le 11 juillet 2013 à 11h19

A l'heure actuelle, 33 % des Français pratiquent régulièrement une activité manuelle artistique. Le marché du « Do it yourself » (comprendre « fait-main ») représenterait à lui seul 1,250 milliard d'euros en France.

Le fait-main a la cote

Selon une étude menée par OpinionWay pour le salon « Créations & savoir-faire », les français seraient friands du faire soi-même, en ces temps de crise.
C'est en tout cas ce qu'affirme Ronan Chastellier, sociologue et maître de conférences à l'Institut Politique de Paris. Il évoque le retour à une société de « homo habilis » et du « créer plus pour exister plus ».

Il précise que le « Do it yourself » touche tout le monde, quel que soit la catégorie socio-professionnelle, le sexe, l'âge, la situation géographique et les revenus.
L'étude, réalisée du 5 au 6 Juin 2013 sur un échantillon de 1009 personnes représentatives de la population française, révèle que 53% des hommes se sentent créatifs contre 54% des femmes. A noter également : les 18-24 ans sont les principaux adeptes de cette pratique du « fait-main » et habitent majoritairement dans le Nord-Est de la France, précise l'étude.

D'autre part, le « Do it yourself » ne touche pas spécialement les plus aisés puisque les plus créatifs gagnent en moyenne moins de 999 euros/mois.

En période de crise, la créativité est importante

En temps de crise, 9 français sur 10 voient le « Do it yourself » comme un moyen de rester actif et autonome. Certains décident même de vendre leurs créations sur des sites d'e-commerce. S'accomplir, développer une fierté de faire soi-même et affirmer son désir d'entreprendre est important pour 88% d'entre eux. Pour les personnes à la recherche d'un emploi, le fait maison permet de garder une certaine confiance en soi (satisfaction personnelle).

De plus, 89% des femmes et 79% des hommes pensent que le « fait-main » permet d'évacuer le négatif accumulé dans une journée.
Le marché des loisirs créatifs continue à croître
En effet, il tend à se vulgariser. Avec l'émergence de magasins spécialisés tels que Loisirs et Créations ou encore Cultura, les loisirs créatifs représenteront bientôt 50% du marché des loisirs en général.

C'est un marché en plein développement et Médéric Mille, co-fondateur de la Petite Epicerie (magasin de bijoux gourmands) y a vu un moyen de sortir de la crise. En effet, sans emploi en sortant de l'école il a décidé de créer sa propre entreprise. Aujourd'hui, deux ans plus tard, il emploie 7 salariés.
Les représentants de TOGA (magasin spécialisé dans le Scrapbooking) et Madame Mademoiselle (créations de mode) détiennent déjà toutes les clés pour promouvoir le faire soi-même.

Selon eux, les magasins créatifs doivent proposer des produits à des prix raisonnables, qui doivent être adaptés à tous et à tous les niveaux de pratique.

Enfin, si le « Do it yourself » vous intrigue, sachez qu'un salon lui est dédié. Il s'agit du salon Création & savoir-faire, qui se tiendra du 13 au 17 novembre 2013 au parc des expositions à Paris. Chaque année, il accueille 300 exposants, organise 450 ateliers et rassemble plus de 60 000 visiteurs venus du monde entier.

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Etudiante à l'ISCPA Paris, elle a intégré la rédaction d'Economiematin.fr depuis juin 2013 pour un stage en journalisme web.

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