La note de la France reste de haute qualité pour emprunter sur les marchés financiers. Mais Fitch Ratings confirme la perspective « négative » pour l'économie de l'Hexagone en raison de la dette publique et de la guerre en Ukraine.
En 2020, l'agence de notation Fitch Ratings attribuait une note « AA » à la dette à long terme de la France, en rabaissant sa perspective : de « stable », elle passait en effet à « négative » en raison de la politique du « quoi qu'il en coûte ». Les mesures mises en place par le gouvernement pour maintenir l'économie à flots en pleine crise sanitaire coûtent en effet très cher aux finances publiques. Dans son dernier bulletin de santé, Fitch conserve ses positions : une note « AA » et une perspective toujours négative.
Déficit public en hausse
« Le Covid-19 a laissé une dette publique nettement plus élevée que les années précédentes », explique l'agence, qui a par ailleurs observé un déclin du rythme de croissance de l'activité économique durant la première moitié de l'année. « Les dépenses de consommation ayant sensiblement baissé », constate aussi Fitch. La croissance devrait s'établir à 2,4% en 2022 (2,5% selon les dernières prédictions de l'Insee), puis à 2,1% en 2023 et 1,9% en 2024. Le déficit sera de 5,2% du PIB du pays en 2022 et dégonflera lentement à 4% en 2024, soit un point de plus que les exigences de la Commission européenne.
Une inflation qui dégonfle
Quant à l'inflation, en fonction de l'évolution des prix du pétrole, elle pourrait terminer en fin d'année à 4,2%, contre 6,1% en juillet. Cette note « AA » est la troisième meilleure sur une échelle qui compte 22 notations. De fait, elle confère à la France une signature de haute qualité pour emprunter sur les marchés financiers internationaux. Standard and Poor's, une autre agence de notation, avait attribué à la France une note similaire mais avec une perspective « stable ».