Les formats familiaux plus chers au kilo ? Une réalité ancienne

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 24 avril 2020 à 6h28
Consommation Budget Courses1
@shutter - © Economie Matin
2,5%Le prix des courses, durant le confinement, a augmenté en moyenne de 2,5% en France.

L’association de défense des consommateurs Foodwatch a publié, le 23 avril 2020, une enquête sur les prix au kilo depuis le début du confinement. Elle a tout particulièrement comparé le prix au kilo des formats familiaux, présentés comme plus économiques, à ceux des formats classiques et découvert… qu’ils sont parfois plus chers. Mais on le savait déjà…

Des prix parfois augmentés de plus de 20%

Selon l’enquête menée par Foodwatch, qui crie à l’arnaque, certains produits conditionnés en format familial (donc les gros paquets) ont un prix qui peut être plus de 20% plus cher que le prix du petit format. Cela dépend des marques, mais surtout des distributeurs.

Ainsi, précise Foodwatch, « chez Cora, le riz long grain incollable 5 minutes de la marque Lustucru avec une augmentation de 22,8 % du prix au kilo entre le format classique (450 g) et le format familial (750 g) ». Et l’association de continuer « chez Carrefour, des pains à hamburger géants de la marque Jacquet coûtent 29 % en plus au kilo entre le format classique (330 g) et le maxi format (495 g). »

Ce sont là deux cas extrêmes, mais les prix plus élevés au kilo pour les grands paquets par rapport aux petits paquets sont nombreux. Or, le consommateur a en tête que si c’est conditionné en gros c’est forcément moins cher, surtout que parfois le paquet est même estampillé « format économique ».

Une réalité qui existe depuis des années

Le problème présenté par Foodwatch est en réalité connu depuis des années par les associations de consommateurs. En 2009, déjà, 60 Millions de consommateurs publiait une étude sur les formats dits "économiques", mais qui ne le sont pas.

Et la tendance n’a jamais disparu des rayons, en réalité. Ainsi, en 2015, j’avais pu découvrir au moment des courses cette différence sur des céréales. Et il suffit de regarder le prix au kilo pour se rendre compte que c’est souvent le cas.

@PaoloGaroscio sur Twitter

Une piqûre de rappel qui ne fait pas de mal

Si l’association Foodwatch n’a peut-être pas découvert une nouvelle tentative des marques et des distributeurs pour gagner plus d’argent, la piqûre de rappel est bénéfique pour les Français : il faut toujours regarder le prix au kilo et comparer les paquets. Une habitude à prendre qui peut permettre quelques économies d’échelle sur le long terme, car au niveau d’un seul paquet les économies ne sont peut-être pas marquantes.

Et la vigilance est de mise en ces temps de confinement où les prix ont augmenté et où l’offre est réduite du fait de difficultés d’approvisionnement des magasins.

On rappelle qu’en France, le prix de vente est libre : un magasin a tout à fait le droit de mettre deux prix au kilo différents pour deux conditionnements différents d’un même produit. Ce que les magasins n’ont pas le droit de faire est de faire payer plus cher que le prix affiché par l’étiquette en rayon qui fait foi (sauf en cas d’erreur telle que le prix sur l’étiquette peut être jugé comme ridicule par rapport à la valeur du produit).

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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