La guerre aux fraudeurs dans les transports en commun aura bien lieu. Depuis ce samedi 1er octobre, les voyageurs pris en flagrant délit de fraude par un contrôleur se verront infliger une amende plus lourde qu’auparavant.
Même les frais de dossier augmentent
La SNCF et la RATP ont décidé de renforcer la lutte contre la fraude en Ile-de-France. Le montant des amendes a en effet augmenté en moyenne de 20 %. Les usagers du métro se déplaçant avec un titre non valable devront désormais payer une amende de 35 €, au lieu de 33 €, et, pour ceux qui ont un billet, mais qui ne l’ont pas composté, l’amende passe de 33 € à 50 €.
Quant à ceux qui circulent à bord des trains de la SNCF avec un titre de transport qui ne leur appartient pas, ils devront payer 70 €, contre 50 € auparavant. Et gare à ceux qui ne disposeraient d’aucun moyen de paiement sur eux, car ils devront régler des frais de dossier d’un montant de 50 €, contre 30 € actuellement.
Ces deux entreprises en ont marre de courir après les spécialistes du saut-de-mouton au-dessus du portique et de voir des passagers circuler régulièrement sans billet.
220 000 usagers en infraction chaque jour
Cet alourdissement des sanctions s'inscrit dans un contexte particulier. La loi Savary sur les transports adoptée en mars 2016 a déjà "donné beaucoup plus de moyens coercitifs" contre les fraudeurs, qui devront désormais justifier de leur identité en cas de contrôle, et pourront à défaut, être retenus pendant 4 heures.
"La sanction la plus pénalisante pour quelqu'un qui se déplace, c'est le bloquer", avait affirmé Valérie Pécresse, présidente de la région et du syndicat des transports en commun d'IDF, lors de la présentation d’une campagne de communication choc destinée à lutter contre la fraude dans les transports en commun en Île-de-France.
Sur trois millions de voyageurs, 220 000 usagers sont en infraction chaque jour. En 2015, 510.000 infractions ont été relevées, avec 174.000 encaissements immédiats (34%), et 336.000 PV émis (et un taux de recouvrement de 12,6%), rapportant au total 9 millions d'euros.