David Cameron sera t-il le Premier ministre britannique ayant mis à mort le Royaume-Uni ? Le cauchemar de Cameron pourrait bien devenir réalité aujourd'hui, alors que l'Écosse va voter pour obtenir son indépendance… ou rester au sein du giron britannique.
Le cauchemar du Royaume-Uni
L'Écosse et l'Angleterre sont unis depuis trois siècles, mais les velléités d'indépendance ont toujours existé. L'intérêt est vif pour ce nouveau référendum, le troisième du genre, qui pourrait bien sceller le sort du pays au sein du Royaume-Uni. 80% des électeurs (ils sont 4,1 millions) ont annoncé leur intention de donner leur opinion, « oui » ou « non », à ce vote qui s'annonce d'ores et déjà historique — et il suffit d'une courte tête pour que l'Écosse bascule dans une indépendance longtemps réclamée.
L'Écosse ne deviendra toutefois pas un pays du jour au lendemain. Si le oui devait l'emporter, alors il s'ouvrirait une longue séquence de négociations avec Londres afin de détacher un à un tous les fils qui relient les deux pays. L'Écosse pourrait alors espérer avoir son rond de serviette à la table des nations en 2016.
Les indécis ont la clé du scrutin
Si le non l'emporte, David Cameron s'est engagé à ce qu'Edimbourg ait plus de pouvoirs, en particulier au niveau de la fiscalité. Ce serait un énorme soulagement pour le Premier ministre conservateur, mais aussi pour ses alliés libéraux-démocrates et l'opposition travailliste, tous unis pour sauvegarder l'unité du Royaume-Uni.
La poussée de la dernière chance des partisans du oui et du non aura t-elle porté ses fruits ? Toute la classe politique a en tout cas jeté ses dernières forces dans la bataille pour convaincre des indécis qui détiennent la clé du scrutin : ils sont de 8 à 14% à ne pas encore savoir dans quel camp pencher. Les derniers sondages sont sur le fil du rasoir : ils annoncent tantôt la victoire du oui, et celle du non. L'avenir de l'Écosse est au bout du suspens… Les résultats seront connus tôt vendredi matin.