French Days : à l’heure des économies, les promotions feront-elles recette ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 22 septembre 2022 à 9h57
Loi Pacte France Epargne
6,8%Les produits alimentaires ont connu une inflation de 6,8% en juillet 2022 sur un an.

Les French Days, journées de promotions lancées par les enseignes françaises et calquées sur le Black Friday américain, sont de retour : elles commencent le vendredi 23 septembre 2022 pour se terminer le lundi 26 septembre 2022. Une édition qui se déroulera dans un contexte particulier : entre inflation et craintes pour les factures hivernales, les Français vont-ils être au rendez-vous ?

Les French Days : des promotions, mais pas des soldes

Si les French Days sont présentés comme des journées de promotions majeures, les consommateurs doivent avoir en tête qu’il ne s’agit pas de soldes. Or, cela a un impact direct sur les baisses de prix qui peuvent être accordées par les commerçants.

En effet, seulement durant les soldes, dont les dates sont fixées par le gouvernement et dont la prochaine édition, les soldes d’Hiver, se tiendra en janvier 2022 durant quatre semaines, les commerçants ont le droit de vendre à perte. Durant les French Days, ils ne peuvent que réduire leurs marges : c’est la loi.

Les Français pourraient donc être déçus des prix affichés malgré les promotions. Surtout que les ménages ont, en ce moment, plutôt une tendance à épargner

Une tendance à l’épargne chez les Français en prévision de l’hiver

Preuve de cette tendance à l’épargne : la collecte historique de plus de 5,2 milliards d’euros pour les livrets défiscalisés en août 2022. Face à une hausse des prix qui bat des records, 5,9% d’inflation en août 2022 selon l’Insee sur un an, les Français mettent de côté. Car les derniers mois de l’année 2022 et, surtout, les premiers mois de 2023 s’annoncent rudes.

Les dépenses de rentrée et les échéances fiscales se multiplient depuis début septembre 2022 et vont se poursuivre jusqu’en novembre 2022. Puis, ce sera l’heure des cadeaux de Noël et des fêtes, également sources de dépenses exceptionnelles. À cela s’ajoutent les augmentations, record, de l’alimentation, des services, des carburants...

Et ce n’est pas tout. Il y a aussi la crainte sur le front des factures énergétiques : le gouvernement a annoncé un bouclier tarifaire pour 2023, mais avec des tarifs en hausse de 15% pour le gaz et pour l’électricité, hausse qui par ailleurs n’a pas été confirmée comme la seule pour l’année 2023. D'autres pourraient donc suivre.

Autant de paramètres qui pourraient jouer en défaveur des French Days, alors que les ménages s’inquiètent plutôt de savoir s’ils arriveront à faire face aux dépenses contraintes qui les attendent et qui sont en forte augmentation...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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