Fin du G20 au Mexique : la croissance, en avant toute !

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 21 juin 2012 à 4h27

Eco Digest du 20 juin 2012 (1) – Les Européens semblent avoir convaincu à Los Cabos. Leur volonté de lutter contre la crise a été reconnue au sommet du G20 qui vient de s’achever au Mexique. Leur réponse est “plus vigoureuse”, selon les Etats-Unis. Barack Obama, soucieux de l'impact de la crise européenne sur l'économie américaine, a salué les décisions envisagées pour "faire tomber la fièvre" sur les marchés. "Nous nous engageons à adopter les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance mondiale et restaurer la confiance", peut-on lire dans la déclaration commune.

L'union bancaire a été au coeur des discussions. La déclaration finale recommande "d'envisager des mesures concrètes vers une architecture financière plus intégrée". Et il y a urgence : après la quasi faillite des banques espagnoles, les banques grecques pourraient perdre 30 milliards d’euros sur les trois prochaines années en raison de prêts douteux, selon une étude du fonds américain Blackrock commandée par la Banque centrale grecque. Les prêts douteux occupaient 16 % des portefeuilles des banques du pays fin 2011. Le secteur aurait toutefois déjà provisionné 18 des 30 milliards d’euros. Alors qu'Athènes s’active pour former un nouveau gouvernement, l’Europe vient lui prêter main forte : selon un responsable de l’Eurogroupe, les mesures de rigueur fixées par l’Union européenne et le FMI en échange du plan de sauvetage de la Grèce pourraient être revues. Les États-Unis, premiers contributeurs du FMI, sont pour; l’Allemagne est toujours opposée à tout allègement. Un compromis reste à trouver.

- Grande absente du G20 : la taxe sur les transactions financières. “Nous ne cherchons pas l‘unanimité, elle est impossible (...) C’est la responsabilité d’un certain nombre de pays, convaincus de l’utilité de cet instrument, d’avancer” a déclaré François Hollande, précisant qu’en France, elle entrerait en vigueur en 2013.

Bref, sans surprise, aucune décision concrète n'a été prise à Los Cabos, mais les Européens repartent gonflés d'encouragements. Ça ne fait pas de mal, à huit jours du sommet de Bruxelles qui s'annonce difficile...

- Les riches sont un peu moins riches : crise oblige, les 11 millions de millionnaires recencés dans le monde ont vu leur patrimoine reculé de 1,7 % en 2011 par rapport à 2010, selon le rapport annuel de Capgemini, en partenariat avec RBC Gestion de patrimoine. Ce n’est plus aux Etats-Unis que l’on trouve le plus grand nombre de fortunés, mais en Asie (en Chine et au Japon notamment) : ils y étaient 3,37 millions en 2011. Toutefois, tout va bien encore pour les 3,35 millions de millionaires américains : avec une fortune totale de 11,4 milliards de dollars (9 milliards d'euros), ils restent les plus riches de la planète. Les Européens fortunés sont encore nombreux, 3,2 millions, 1,1 % de plus qu’en 2010. On les trouve notamment en Allemagne, en Russie et en Irlande. Le boom économique au Brésil a fait la fortune de 6,2 % de personnes en plus en 2011 par rapport à l’année précédente, la plus grande progression de millionnaires au monde.

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