J’aime la galette savez-vous comment ? Avec du beurre dedans !

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Par Charles Sannat Publié le 6 janvier 2022 à 10h21
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2,5%La Banque de France s'attend à une inflation de 2,5% en 2022.

Plus la situation est grave et outrancière, plus il est important de garder l’humour et l’envie de rire. Si notre grand mamamouchi à « envie » d’emmerder les non-vaccinés, puis qu’il nous annonce ensuite qu’il a très « envie » d’être candidat, nous aussi nous devons comme notre grand timonier à la barre du navire fou avoir des envies.

L’envie d’avoir envie par exemple comme le chantait haa que Johnny. Bref.

J’ai envie de vous parler du beurre dans la galette.

Cela nous changera de la folie ambiante alors commençons en chanson pour nous remonter le moral et bien démarrer cette nouvelle journée.

Alors proclamons ensemble

J’aime la galette

Savez-vous comment ?
Quand elle est bien faite
Avec du beurre dedans.

Tra la la la la la la lère
Tra la la la la la la la.

Vous allez me dire pourquoi chanter cette comptine autour des Galettes ?

Tout d’abord après 10 jours de Covid j’ai le ventre vide, parce que le Covid coupe l’appétit, en tout cas pour moi.

Alors j’ai faim !!

C’est bon signe dit mon bon docteur.

Je vais me faire une bonne galette.

Le problème c’est que cette année le beurre coûte cher. Or comme le dit la chanson, une bonne galette, c’est une galette bien beurrée, et si le beurre est cher, alors la galette est chère.

Une histoire d’inflation parraît-il !

30 % de hausse sur le beurre…

Sur le beurre, l’inflation « à ce stade » est déjà de 30 %… loin, très loin de l’inflation officielle à 2.8 % que de moins en moins de gens pensent « temporaire ».

Le meilleur placement et presque sans risque, c’est d’acheter du beurre d’avance ! D’ailleurs, cela se congèle très bien pour information…

« On est pris au piège », s’alarme Sahad Zerzour, gérant de la boulangerie Mozart, dans le XVe arrondissement de Paris. Face à la hausse d’environ 30 % du prix du beurre, l’artisan a décidé de faire une croix sur ses marges et n’augmentera pas le prix de vente mais produira moins de galettes. « Comment voulez-vous que j’augmente le prix alors qu’aujourd’hui on est en concurrence frontale avec des industriels ? », justifie-t-il, dépité. Pas question non plus d’opter pour un beurre moins cher, de moins bonne qualité. « On ne peut pas transiger sur la qualité du beurre, tranche-t-il. Si on ne retrouve plus le goût de notre produit, comment on va faire ? ». Cette hausse soudaine s’explique par une baisse de la production du lait, mais aussi par les grosses commandes de produits laitiers passées notamment par la Chine cette année, détaille Sébastien Bretteau du Syndicat des Boulangers du Grand Paris. « Les fabricants ont donc préféré faire du lait plutôt que de la crème qui donne le beurre », ajoute-t-il. À quelques kilomètres de là, près de la tour Montparnasse, la boulangerie La Petite Alsacienne n’a pas eu d’autres choix que d’ajouter 50 centimes à un euro en plus , en fonction de la taille de la galette, sur le ticket de caisse de ses clients. Car le beurre qu’il achetait auparavant près de cinq euros le kilo est maintenant grimpé à environ neuf euros le kilo. À cela s’ajoute l’augmentation des prix d’autres matières premières, de la poudre d’amande, au blé en passant par l’électricité. « C’est exceptionnel cette année. Sur le beurre, je n’ai jamais connu ça », témoigne Jérémy Hadjadj, gérant de la boulangerie parisienne. Prévoyant, il a réussi à stocker le précieux produit laitier dès qu’il le pouvait, quitte à le payer au prix fort : « Quand on nous parle de pénurie, on ne fait même plus attention au prix, on veut surtout avoir le produit qu’on veut pour ne pas manquer ».

La production de lait a baissé, et les grosses commandes de produits laitiers passées par la Chine font augmenter les… prix !

Vous vous souvenez de la pénurie de beurre il y a quelques années ?

Beaucoup de gens veulent du beurre, du lait etc. Le problème c’est la raréfaction et la production qui ne suit pas.

Et bien cela va recommencer.

Nous allons nous retrouver sans beurre dans quelques mois, parce que la Chine rafle tous les produits à l’achat en termes de matières premières, et nous revend tout de plus en plus cher.

Je ne vous dis pas que c’est une configuration où l’on se fait couillonner dans les grandes largeurs.

Je ne vous le dis pas, parce que vous l’aviez déjà compris.

Pendant ce temps, nos vedettes élyséennes s’amusent et se divertissent dans la chasse aux non-vaccinés.

Brillant.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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