Salaires à la baisse pour les nouveaux ministres

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 18 mai 2012 à 3h37

Eco Digest du 17 mai 2012 (1) – Pas de jour férié pour les 34 ministres du nouveau gouvernement Ayrault Certains ont rendez-vous dès ce matin pour les cérémonies de passation des pouvoirs. C’est le cas du nouveau ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui récupèrera, dès 8h45, les dossiers industriels des mains de l’ex-ministre de l’Economie François Baroin (l’ancien ministre de l’Industrie Eric Besson ne sera pas présent).

Les 18 principaux ministres (non délégués) ont rendez-vous à 15 heures pour leur premier conseil des ministres. Jean-Marc Ayrault leur annoncera qu'ils seront payés 30 % de moins que leurs prédécesseurs. La baisse de salaire était l’une des promesses de François Hollande qui l’appliquera sur sa propre feuille de paie de Chef d’État. Le Premier ministre présentera également à sa nouvelle équipe une “charte de déontologie”. Les ministres devront la signer pour que, “dans l'exercice de leur fonction, (ils) ne mélangent pas les genres et qu'ils soient exemplaires” a précisé Jean-Marc Ayrault sur France 2 hier soir.

- La nomination de Pierre Moscovici à Bercy devrait rassurer les Capitales européennes. Européen convaincu, il avait notamment négocié le Traité d’Amsterdam sur le Pacte de stabilité et de croissance lorsqu’il était le ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin. Par ses convictions et sa connaissance des dossiers, Pierre Moscovici devrait donc être bien accueilli par ses homologues aux prochaines réunions des ministres de l’Economie et des Finances de l’UE.

- Les Européens qui menacent clairement la Grèce de ne plus apporter d’aides. Athènes va former un gouvernement provisoire en attendant la tenue de nouvelles élections législatives le 17 juin. Le FMI se prépare déjà à une sortie de la Grèce de la zone euro. A la télévision néerlandaise, Christine Lagarde a réaffirmé qu'elle serait "très coûteuse et dure et pas seulement pour la Grèce".

À la banque mondiale, c’est aussi l’inquiétude. Son président, Robert Zoellick, estimait hier que la crise de la dette de la zone euro était la principale menace qui planait sur l’économie mondiale. Si la Grèce décidait de quitter la zone euro, les réactions en chaîne pourraient être dévastatrices, a-t-il souligné, citant l’Espagne et l’Italie. L'esprit n'est pas à l'optimisme à Washington.

- Si la Grèce est considérée aujourd’hui comme pays (hautement) à risque par les investisseurs, ce n’est pas le cas de la France. La confiance règne puisque notre pays a pu emprunter plus de 9 milliards d’euros hier à des taux historiquement bas, du jamais vu depuis la création de la zone euro. Cette émission de titres de dette était le premier test d’envergure de la présidence Hollande.

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