Un gouvernement mondial pour la biodiversité ! Vite !

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Par Pascal de Lima Publié le 12 février 2021 à 6h00
Gouvernement Mondial Biodiversite Europe
54,68 %Les Français ont voté à 54,68 % le "non" lors du référendum proposant un consitution européenne.

I) L’impuissance mondiale sauf peut-être l’Asie face à la crise sanitaire actuelle montre que pour parvenir à un résultat rapide et efficace un gouvernement mondial s’impose avec transfert de compétences. Un gouvernement mondial d’un mois aurait éviter la cacophonie des mesures prises pour lutter contre la covid 19.

Nous pouvons pour illustrer cette opinion prendre des exemples de l’économie et de la politique qui montrent qu’être assis entre deux chaises n’est jamais la bonne solution et que parfois des décisions plus assumées seraient plus efficaces. Car en matière de désynchronisation et de « mi figue mi raisin » ou « d’entres-deux » ce ne sont pas les exemples qui manquent :

(a) L’Europe économique se trouve aujourd’hui à équidistant d’une Europe fédérale et d’une Europe des Nations (indépendante et souveraine avec de solides frontières). Les conséquences ne se sont pas fait attendre : Europe des inégalités, incapacité à construire une Europe industrielle, cacophonie des rapprochements industriels, lourdeur des décisions politiques, divergences finalement en tout genre et à vrai dire dans tous les domaines. Une Europe fédérale où une Europe des Etats Nations aurait certainement bien plus d’efficacité que ce mi-figue mi-raisin incapable de s’accorder à l’unisson.

(b) Et que dire de l’économie française : la France se trouve dans cet entre-deux inconsistant : imposer une bureaucratie communiste dans un capitalisme économique sauvage en exagérant à peine n’a pas grand sens. Une Europe de la concurrence libre et non faussé avec un pays colbertiste est un gaspillage économique considérable. En clair, allons jusqu’au bout des choses : construisons soit un Etat totalement interventionniste avec une économie administrée totalement, soit une économie libérale avec un état minimaliste mais soyons cohérents : vouloir les bienfaits d’une économie libre en imposant une administration trop centralisée contient des coûts bien plus élevés que le choix de l’une des deux autres alternatives, certes plus tranchées, mais qui permettent un mariage naturel de l’Etat vers les organisations jusqu’aux marchés.

(c) Le système politique lui-même dans de nombreux pays se trouve dans le « mi-figue mi-raisin ». Centralisation par ci, décentralisation par-là, bref résultat certain : une incertitude sur l’efficacité du déploiement des décisions politiques, déstructuration complète du système de valeur auparavant plus ou moins partagé mais partagé tout de même grâce à une certaine cohérence d’ensemble. Car voilà où nous voulons en venir :

II) La mise en place désordonnée des mesures sanitaires dans tous les pays du monde entier a intensifié l’incertitude. Or si la médecine et la science du virus ne sont pas certaines, que dire alors de l’économie cette science purement humaine et des décisions politiques qui en découlent.

Car dans le domaine de la prévention sanitaire, les uns sont pour le confinement total (à la chinoise avec traçabilité individuelle), d’autres pour la prévention et la responsabilité individuelle. Cette cacophonie qui correspond en fait à une cacophonie de l’incompréhension totale du fonctionnement du virus, ajoutée aux distorsions des décisions politiques de gestion de la crise sanitaire, sans oublier qu’avec les réseaux sociaux chacun s’abroge le droit d’avoir une opinion sur un objet scientifique…ont crée une dissonance incroyable terriblement anxiogène. Une forte coopération entre des Etats-Nations ou à l’autre bout un gouvernement mondial serait bien plus efficace.

Un gouvernement mondial aurait permis de se coordonner sur le plan sanitaire afin de pouvoir limiter les conséquences économiques dramatiques.

La question d'un gouvernement mondial est encore plus prégnante et d'actualité aujourd'hui avec la crise sanitaire. Un confinement strict à l'échelle mondiale un mois ainsi qu’une accélération de la vaccination serait plus efficace sur le plan sanitaire.

Et c’est là qu’intervient encore une fois notre histoire de l’entre-deux, du mi-figue mi-raisin car les conséquences économiques seraient bien plus supportables avec un gouvernement mondial qui agit fermement une seule fois pendant une durée limitée. C’est évidemment criant sur la question sanitaire ! Deux choix politiques seraient plus efficaces que cet entre-deux actuel : il serait bien plus aisé d’imposer un confinement strict d’un mois par exemple avec des Etats Nations ou avec un gouvernement mondial. Un gouvernement mondial nous paraît la meilleure des deux solutions, les pays en avance comme la Chine au d’autres instruiraient sur les bonnes pratiques et diffuseraient la connaissance scientifique.

Aujourd’hui c’est un système hybride qui n’a toujours rien compris des effets de cascade ou domino. Un confinement mondial stricte est mieux qu’une multiplicité de mesurette sympathique répété plusieurs fois pour permettre la jouissance du divertissement et la cupidité de l’argent. Jamais nous n’aurions connu de seconde vague encore moins de troisième. A force de vouloir contenter tout le monde on ne contente personne sauf qu’en matière de crise sanitaire ce n’est plus vraiment drôle et l’exemple de la cacophonie inouïe et historique dans la communication et dans la gestion de cette crise sanitaire montrent qu’un gouvernement mondial est urgent. Au pire des Etats-Nations, son opposé, seraient certainement meilleurs que des individualismes mondialisants et désordonnés dans leur prise de décision.

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Chef économiste, Economiste de l'innovation, knowledge manager des cabinets de conseil en management (20 ans). Essayiste et conférencier français spécialiste de prospective économique, mon travail, fondé sur une veille et une réflexion prospective, porte notamment sur l'exploration des innovations, sur leurs impacts en termes sociétaux, environnementaux et socio-économiques. Responsable de l'offre "FUTURA : Impacts des innovations sur les métiers de demain". Vision, Leadership, Remote of Work, Digital as Platforms...secteurs Banque Finance Assurance, PME TPE, Industrie et Sport du Futur. Après 14 années dans les milieux du conseil en management et systèmes d’information (Consultant et Knowledge manager auprès de Ernst & Young, Cap Gemini, Chef Economiste-KM auprès d'Altran - dont un an auprès d'Arthur D. Little...), je fonde Economic Cell en 2013, laboratoire d’observation des innovations et des marchés. En 2017, je deviens en parallèle Chef Economiste d'Harwell Management. En 2022, je deviens Chef économiste de CGI et Directeur de CGI Business Consulting. Intervenant en économie de l'innovation à Aivancity, Sciences po Paris, ESSEC, HEC, UP13, Telecom-Paris... et Conférenciers dans le secteur privé, DRH, Directions Métiers... J'ai publié plus de 300 tribunes économiques dans toute la presse nationale, 8 livres, 6 articles scientifiques dans des revues classées CNRS et j'interviens régulièrement dans les médias français et internationaux. Publication récente aux éditions FORBES de « Capitalisme et Technologie : les liaisons dangereuses – Vers les métiers de demain ». Livre en cours : "La fin du travail" Site personnel : www.pascal-de-lima.com

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