GPA : pour David Douillet, Christiane Taubira ouvre la Boite de Pandore

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Par David Douillet Modifié le 31 janvier 2013 à 11h29

A ce jour, la Gestation Pour Autrui étant interdite en France, la circulaire de la Garde des Sceaux ne peut que créer un très dangereux "appel d'air" vers le recours à une GPA dans un pays étranger, puisque la reconnaissance du lien de filiation par l'état-civil étranger permettra la délivrance du Certificat de Nationalité Française.

Comme ancien Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’Etranger, je rappelle que j'ai été confronté directement à la question de la GPA à l’étranger, et à celle du devenir des enfants nés par ce moyen. Pour moi, il ressort de cette circulaire une conséquence aussi dramatique qu’irresponsable, au regard de la réalité internationale : la GPA est déjà instrumentalisée par des réseaux mafieux, qui exploitent les femmes et proposent, pour quelques centaines d’euros, des enfants nés de cette exploitation. Ces réseaux vont s'engouffrer dans le "marché" ainsi créé, constituant des réseaux de mères porteuses, asservissant ainsi des femmes dans des pays où la réalité économique favorise ce type d'exploitation.

Occulter cette réalité de la GPA, c'est irresponsable et c'est inhumain.

Il faut que cesse ce double discours hypocrite qui consiste à interdire la GPA en France pour la laisser se dérouler à l'étranger, dans des conditions incontrôlables, et souvent condamnables.

C'est pourtant exactement ce que fait Madame Taubira, qui envisage en outre la transcription de l'acte de naissance sur le registre d'état-civil, dernière étape de la reconnaissance des enfants issus d'une GPA. Pour préserver la dignité des femmes, pour lutter contre les réseaux mafieux, pour défendre l’intégrité du corps humain, j'appelle Madame le Garde des Sceaux à retirer immédiatement cette circulaire !

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Pratiquant le Judo dans ma Normandie natale, après des années de sports-études à Rennes, j’ai intégré l’équipe de France, et décroché une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Barcelone. Quatre fois champion du monde de Judo, et deux fois médaille d’or en 1996 et 2000 aux JO d’Atlanta et de Sydney, j’ai mis fin à ma carrière sportive à la fin de cette dernière compétition. Devenu plusieurs fois chef d’entreprise, j’ai aussi été consultant pour une grande chaîne de télévision. Ayant choisi en 2008 de m’engager politiquement, j’ai rejoint l’UMP, où je suis devenu secrétaire national en charge de la vie sportive. J’ai ensuite été élu député le 18 octobre 2009, avec un peu plus de 52 % lors d’une élection législative partielle. Nicolas Sarkozy, président de la République, m’a fait l’honneur de me demander de rejoindre le gouvernement, tout d’abord en tant que Secrétaire d’ Etat chargé des Français de l’étranger, en juin 2011, puis, à partir du mois de septembre, en tant que ministre des Sports. Ces 11 mois passés au Gouvernement ont été l’occasion de servir mon pays d’une nouvelle manière. Je l’ai fait en m’engageant totalement, pour défendre les valeurs auxquelles je crois : le mérite, le courage, le travail. Et je suis heureux de pouvoir continuer à servir mon pays, en tant que député de la Nation, depuis que les citoyens de la 12ème circonscription des Yvelines m’ont renouvelé, très largement, leur confiance, en m’élisant avec 54, 59 % des voix.

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