L’impasse grecque : les marchés voient rouge

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 9 mai 2012 à 3h50

Eco Digest du 9 mai 2012 (1) – Le rouge sera-t-il de mise aujourd’hui encore sur les places boursières? Les investisseurs ont de sérieux doute sur l’avenir de la Grèce et de la zone euro, les bourses ont accusé le coup hier : - 2,8 % à Paris, -1,8 % à Londres, -1,9 % à Francfort. Mêmes inquiétudes à Wall Street mais seulement 0,6 % de baisse.

En Grèce, la formation d’une coalition semble quasi impossible : le leader de la gauche radicale, Alexis Tsipras, opposé à la politique européenne d’austérité, refuse de participer à un gouvernement favorable au mémorandum, le plan de redressement conclu avec l’UE et le FMI. Les négociations n’avancent pas. Conséquence : les Grecs pourraient retourner aux urnes le mois prochain et les économistes commencent à évoquer une sortie de la Grèce de la zone euro à la fin de l’année ou début 2013. Les dirigeants européens ont rendez-vous le 23 mai pour une réunion extraordinaire. Le premier test international pour le nouveau président français, François Hollande.

- Crise économique oblige, les Portugais devront travailler à la Toussaint! Lisbonne a négocié avec le Saint-Siège la suppression de ce jour férié, ainsi que celui de la Fête-Dieu, célébrée 60 jours après Pâques et désormais fixée au dimanche suivant. Pour faire bonne mesure, le gouvernement rayera également du calendrier 2 jours fériés civils. Il a promis à l’Union européenne et au FMI d'améliorer le marché du travail du pays, en échange d’une aide financière de 78 milliards d’euros. La suppression de ces jours fériés entrera en vigueur l’an prochain et, théoriquement, pour 5 ans seulement. Sera-t-il possible de revenir en arrière?

- Malgré la récession, l’Espagne va renflouer les caisses de ses banques. Le gouvernement, jusqu’à présent résolu à ne plus les aider avec de l’argent public, a finalement cédé. Madrid va injecter 7 à 10 milliards d’euros dans Bankia, la 4e banque du pays, et alléger les actifs immobiliers risqués des établissements bancaires. La réforme sera votée vendredi. Madrid espère bien que ce sera la dernière, après 3 années de crise du secteur.

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