C'est le 16 novembre que les syndicats compteront leur force contre la « politique libérale » du gouvernement. Mais le front commun syndical n'est toujours pas d'actualité, malgré un mot d'ordre très large.
Le gouvernement a plusieurs fers au feu actuellement, notamment les réformes de l'assurance chômage et de la formation professionnelle. La méthode de négociation recycle celle qui avait permis aux ordonnances de réformer en profondeur le code du travail. Si cela a fonctionné une fois, pourquoi pas deux ? Mais cette fois les syndicats veulent s'organiser pour peser sur les discussions. Une intersyndicale réunie au siège de la CFDT a montré que le front commun n'existait toujours pas.
Texte commun
La CFDT et la CFTC, entre autres, ont signé un texte commun pour mettre en garde le gouvernement : « Les futures réformes de l’assurance chômage et de la formation professionnelle doivent rééquilibrer les souplesses accordées aux entreprises par les ordonnances par des modalités nouvelles de sécurisation des parcours professionnels ». Mais pas d'appel à manifester, car ainsi que l'a déclaré Laurent Berger, le patron de la CFDT, la réforme de l'apprentissage a débuté sous de bons auspices.
FO au côté de la CGT
Pour la CGT, pas question d'attendre pour voir. Le syndicat, en pointe contre les ordonnances, organise une journée d'action le 16 novembre. Il est rejoint par Solidaires, l'Unef, la Fidl, l'Unel et, surprise, par Force ouvrière. Jean-Claude Mailly, le numéro un du syndicat, s'était tenu à l'écart du mouvement contre les ordonnances, ce qui lui a été reproché par sa base. Il avait alors concédé une mobilisation autour du 20 novembre, ce qui sera donc bien le cas.