Journée d’action dans les usines Renault, qui lutte pour sa survie

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 29 janvier 2013 à 6h33

Ce n'est pas une opinion personnelle, mais celle de Carlos Ghosn, qui a clairement évoqué une potentielle disparition de Renault "sous sa forme actuelle", si l'entreprise ne changeait pas de modèle rapidement.

Pendant ce temps là, fidèles à leur mode d'action traditionnel, les syndicats de la Régie Renault, CGT, FO et CFDT appellent à la grève ou à des débrayages dans toutes les usines du groupe. La direction qui a rencontré les syndicats à plusieurs reprises, estime avoir fait le tour des concessions possibles. Les 7500 emplois que la régie doit supprimer le seront, mais dans le temps, sans licenciements secs, mais accompagnés, principalement par un non-renouvellement des départs, et des retraites anticipées. Les usines ? Pas de fermeture. Pour l'instant.

Mais les syndicats veulent plus : tout simplement, produire... français, en exigeant le rapatriement de certains modèles produits à l'étranger, en France. Et tant pis si le coût de production de ces véhicules augmenterait, même seulement de 10 % dans un marché ou les automobiles ne se vendent pas ou mal, et pas sans que le vendeur consente à des remises qui peuvent parfois atteindre 20 % du prix de vente du véhicule, en offrant notamment des options à gogo, ce qui fait autant de marge en moins. On vend des voitures à perte tous les jours chez tous les concessionnaires auto en France, sauf ceux des marques prestige, et ceux des marques... allemandes.

Au final, c'est un à un véritable changement de cap que la Régie Renault est confronté, alors que la voiture électrique sur laquelle Carlos Ghosn pour les prochaines années peine à décoller. Les voitures électriques ont représenté 0,4% des ventes l'an dernier, en comptant les Twizzy de Renault justement, qui sont pourtant classés dans la catégorie "quadricycles"...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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