Le mois d'août n'aura pas été clément avec les usagers de la route pour lesquels il semble que la série noire continue. Après 12 ans de baisse régulière, en 2014 la mortalité routière était repartie à la hausse avec un bond inattendu. En août 2015 la tendance ne s'inverse pas : la mortalité sur les routes de France augmente de nouveau. Et forcément ce n'est pas bon pour le gouvernement accusé de se désintéresser du problème.
335 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en août 2015
Si le mois d'août 2015 n'a pas été aussi meurtrier que le mois de juillet, c'est de peu. En juillet pas moins de 360 personnes avaient perdu la vie sur les routes de France. En août on chiffre à 335 personnes le nombre de décès.
Sur un an la hausse est importante : +9,5% par rapport à août 2014. De quoi inquiéter après le bond surprise de +19% de morts sur les routes en juillet 2015 par rapport à 2014, année déjà marquée par une hausse qui mettait un terme à 12 années de baisses.
Sans surprise, en août 2015 par rapport à août 2014 tous les paramètres sont au rouge. Le nombre d'accidents corporels est en hausse de 3,4%, le nombre de blessés de 1,8% et celui des blessés hospitalisés de 3,3%.
Le gouvernement sous pression
En août 2015, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, avait lancé un "appel solennel à la responsabilité des automobilistes" qui, font remarquer les associations, n'a pas servi à grand-chose. Alors la prochaine étape est de faire entendre leur voix auprès du gouvernement en octobre 2015.
Le 2 octobre, en effet, est organisé un Conseil Interministériel sur la Sécurité Routière qui devra revenir sur ces chiffres catastrophiques de cet été 2015. Et surtout sur les annonces de Christiane Taubira qui voulait supprimer le délit de défaut de permis de conduire... ce qui aurait entraîné une hausse des conducteurs sans permis, selon les associations.