La hausse du prix des matières premières et de l'énergie frappe un emblème de la culture française : le pain ! Les boulangers n'ont pas d'autre choix que de répercuter ces augmentations, et c'est le client qui va devoir payer plus cher sa baguette.
Élément central et indispensable de la gastronomie française, et donc de la culture hexagonale, le pain va subir une hausse de prix. La baguette, qui coûte en moyenne 89 centimes d'euro, va subir une augmentation de cinq à dix centimes dans les prochaines semaines, selon BFM TV. Le seuil de l'euro n'est pas très loin, d'ailleurs, c'est déjà le prix pratiqué dans de nombreuses boulangeries. Le secteur n'est pas immunisé contre la hausse des prix des matières premières, de l'énergie et du blé liée à la fin des restrictions sanitaires, entraînant un fort rebond de l'activité économique. De fait, les consommateurs paieront plus cher leur pain.
Hausse des factures d'énergie : du « jamais vu »
Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française (CNBPF), explique c'est « du jamais vu » : les artisans « viennent de découvrir leurs factures d'énergie du mois de septembre. La hausse est importante ». Par ailleurs, les cours du blé ont explosé de 30%, entraînant une forte hausse du prix de la farine, bien sûr un ingrédient de base pour le pain. À cela s'ajoute une augmentation du coût des matières premières nécessaires pour les emballages (papier)…
Le prix du blé augmente, celui de la baguette aussi
Sur un produit d'appel où les marges sont modestes, il est pratiquement impossible de ne pas augmenter les prix pour refléter la situation actuelle, rapportent les professionnels. La CNBPF rappelle que la baguette a augmenté de 23 centimes en 20 ans, c'est moins que le coût de la vie. Il faut donc s'attendre à devoir payer un peu plus cher une baguette de pain dans les semaines à venir, et il n'y aura pas de « bouclier » de l'État pour compenser !