TVA : les parlementaires socialistes envisagent de la passer à 20,5 %

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 28 février 2013 à 6h25

Moi président... je m'engage à ne pas augmenter la TVA. On connaît la suite, quelques mois plus tard, le gouvernement annonçait une modification significative des taux de TVA, avec notamment le passage du taux intermédiaire de 7 % à 10 %, ce qui déclencha toute une série de levée de boucliers.

Car ce taux à 7 % taxe des secteurs sensibles ou fragiles, comme les emplois à domicile, la restauration scolaire, l'édition, les parcs d'attraction... Augmenter la TVA de 7 à 10 % peut, disent-ils, leur coûter cher en baisse de chiffre d'affaires, leurs prix et donc leur attractibilité s'en ressentant. Dans le même temps, le taux normal de TVA était lui programmé pour grimper à 20 %, toujours l'an prochain. Une relativement bonne idée, car le taux à 19,6 % complique bien des calculs, et... 0,1 % de TVA à taux normal, c'est 800 millions d'euros collectés en plus.

Seulement voilà, il faut trouver de l'argent par tous les moyens. Les parlementaires socialistes réunis hier au sein d'un groupe de travail sur la fiscalité ont donc envisagé un nouveau scénario. la TVA normal pourrait passer à 20,5 % au lieu de 20 %, soit une hausse de 0,9 %, permettant à certains secteurs qui devaient voir leur TVA passer de 7 à 10 % de redescendre au taux réduit de 5 %. Dans le même temps, le taux intermédiaire à 10 %, ce qui représentait une hausse de 3 %, ne serait plus augmenté que de 2 points à 9 %. Si la restauration scolaire a de fortes chances de bénéficier du taux de 5 %, quelles autres activités aujourd'hui imposées à 7 % bénéficieraient de ce coup de pouce, 2 % de réduction de la TVA et lesquels verront leur TVA passer à 9 % ?

Réponses dans quelques semaines ou quelques mois. La dernière inconnue : ces hausses de TVA seront elles maintenues au 1er janvier 2014, juste avant les municipales, ou avancées, pour rapporter des sous au plus vite ?

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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