Si 80% des ménages de France ne payent plus la taxe d’habitation, du fait de la réforme lancée par Emmanuel Macron qui aboutira à la suppression totale de cette taxe en 2023, les propriétaires d’appartements et maisons continuent de payer la taxe foncière. Or, une mauvaise nouvelle les attend en 2021 : une hausse liée à la pandémie de Covid-19.
Des recettes en baisse… à compenser par la taxe foncière
Le 3 mai 2021, dans le cadre d’une conférence de presse, Philippe Laurent, secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF) a été clair : « un tiers des collectivités » aurait en projet d’augmenter la taxe foncière en 2021. Pour rappel, la taxe foncière est à payer dès lors qu’un ménage est propriétaire d’un bien immobilier, qu’il occupe, qu’il soit vide ou qu’il soit mis en location.
Les maires expliquent cette volonté d’augmenter la taxe foncière par leur volonté de maintenir les investissements annoncés ou entamés par leur commune. Or, la Covid-19 a malgré tout pesé sur le budget des municipalités… tout comme la suppression de la taxe d’habitation. Cette dernière, contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement, « n’est pas non plus compensée entièrement », tout comme ne l’ont pas été les pertes de revenus des municipalités.
Un exemple ? L’interdiction de déplacement a annihilé le tourisme en 2020, et les communes n’ont pas touché la taxe de séjour ou encore l’argent lié aux places de parking. Pour Paris la chute de la taxe de séjour a été conséquente : de 95 millions d’euros en 2019, elle n’a rapporté que 45 millions en 2020.
Une hausse de la taxe foncière comprise entre 2% et 3%
Si le montant de la hausse sera débattu par chaque commune lors d’un Conseil municipal, ou par chaque collectivité, l’AMF a déjà une petite idée de ce qui va attendre les propriétaires immobiliers. Pour commencer, tous ne seront pas concernés par cette hausse : « nous avons un tiers des collectivités qui envisage d’augmenter les taux de la taxe foncière en 2021 ». Reste à savoir lesquelles…
Quant à l’augmentation en elle-même, elle est malgré tout relativement conséquente : entre 2% et 3%, estime l’AMF. Mais attention, les communes ne peuvent influencer que le taux communal qui représente une partie du taux final, avec les taxes annexes ainsi que le taux départemental.