Si le coronavirus fait craindre pour l’économie mondiale, qui risque d’en prendre un coup au point de frôler la récession selon certains analystes, il semblerait que l’immobilier en France soit totalement immun à cette situation. Dans la Capitale et les autres grandes villes, notamment, les prix devraient continuer de grimper et battre de nouveaux records.
Presque 1% de hausse pour les grandes villes de province
La tendance haussière de l’immobilier en France ne semble pas encore avoir subi l’effet « coronavirus » : en dehors de Paris, les prix grimpent selon l’indice des prix immobiliers (IPI) MeilleursAgents-Les Echos. En moyenne, en février 2020, les 10 principales grandes villes de province ont vu leurs prix d’achat grimper de 0,7%... alors que l’hiver est normalement une période calme, les acheteurs et les vendeurs attendant généralement le printemps et les beaux jours pour réaliser leurs transactions.
Lyon, Lille et Rennes voient même leurs prix grimper de plus de 1%, à 1,3%, soit le même niveau que la moyenne à Paris. L’effet, sur le marché, de la demande de la Haute autorité de stabilité financière (HSCF) de réduire le risque et la durée de prêts ne semble pas encore avoir été reporté sur le marché.
Paris : bientôt un nouveau record du mètre carré ?
Naturellement, la Capitale poursuit sa tendance haussière… ce qui n’est pas étonnant. Selon l’IPI, c’est simple : en moyenne Paris a connu une augmentation de pris de 1,3% en février 2020, de 2,3% depuis le 1er janvier 2020 et de 10,2% sur un an. Mais, pour une fois, c’est Lyon qui remporte la palme de l’augmentation sur un an : +11,2%.
Cela n’empêche pas Paris de battre des records : il n’y a désormais plus que 5 arrondissements où le mètre carré moyen se trouve sous la barre des 10.000 euros dans la Capitale : le XIIème, le XIIIème, le XVIIIème et le XXème. Mais de ces cinq, trois ont passé le seuil des 9.000 euros et devraient rattraper leur retard en 2020.
En effet, restés attractifs, ces arrondissements sont désormais prisés par les acheteurs : le XIIIème a vu ses prix grimper de 10,5% en moyenne en un an et le XXème de 11,6%. Leurs prix restent toutefois bien inférieurs à ceux des deux arrondissements les plus chers, le VIème et le VIIème, qui affichent chacun pus de 14.000 euros le mètre carré en moyenne.
La tendance haussière, néanmoins, ne ralentit pas : si le coronavirus ne vient pas se mêler de l’immobilier, ce qui pourrait être le cas, les 11.000 euros le mètre carré en moyenne devraient être largement atteints à Paris en 2020, peut-être même durant le premier semestre de l’année.