La mise en place du prélèvement à la source, l’une des grandes réformes fiscales du quinquennat Macron, n’aura pas pour autant résolu tous les problèmes des ménages français. Certains, surtout avec la crise de la Covid-19, ont vu leur revenu baisser… tandis que d’autres ont vu le leur augmenter. Après les remboursements pour les premiers en août 2021, c’est au tour des deuxièmes de payer leur dû.
10,8 millions de foyers prélevés le 27 septembre 2021
Ce n’est pas une surprise, le fisc avait prévenu de longue date, mais pour les foyers ça peut malgré tout créer un trou dans le budget : le 27 septembre 2021, 10,8 millions de ménages, ce qui représente environ un quart de la population, ont commencé ou terminé de payer leur restant dû à l’administration fiscale. Un prélèvement, sur leur compte bancaire, a été effectué.
Pour certains, c’est le premier et le seul prélèvement : c’est le cas si la somme restant à payer, donc le différentiel entre l’impôt prévisionnel payé durant l’année par le biais du prélèvement à la source et le montant réel de l’impôt sur le revenu, est inférieur à 300 euros. Dans ce cas, le fisc n’a prévu qu’un prélèvement représentant l’ensemble de la somme.
Jusqu’à 4 prélèvements pour certains foyers français
Mais dans le cas où le foyer devait au fisc plus de 300 euros, afin de ne pas créer de problèmes sur le budget mensuel de ces derniers, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), ce sont quatre prélèvements d’un quart de la somme à chaque fois qui sont prévus. Après celui du 27 septembre 2021, il y en aura le 25 octobre, le 25 novembre et le 27 décembre 2021.
Cette opération, étalée sur les quatre derniers mois de l’année, devrait permettre à l’État de récupérer la coquette somme de 16,3 milliards d’euros. De quoi compenser les 10,4 milliards d’euros de trop-perçu en 2020 que le fisc a remboursés aux foyers ayant été trop prélevés entre fin juillet et début août 2021.