La déclaration des impôts 2022, concernant les revenus 2021, s’est terminée depuis désormais plusieurs mois, et la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) a pu faire les comptes. Le prélèvement à la source n’aura pas permis de lisser le paiement des impôts des ménages dans plus de 10 millions de foyers qui doivent encore énormément d’argent au fisc…
10,7 millions de foyers doivent encore de l’argent à l’État
Le concept du prélèvement à la source permet aux contribuables de ne pas payer d’impôt sur le revenu après l’été, le fisc captant directement son dû. Mais force est de constater que si ça simplifie grandement la gestion du budget des ménages, seulement un tiers d’entre eux est, à la fin de la campagne de déclaration, complètement au clair avec le fisc. Certains ont donné trop et doivent être remboursés, d’autres n’ont pas assez été prélevés et doivent compléter.
Selon les données de la DGFiP, les deux situations cumulées concernent 24,7 millions de ménages, sur les quelque 40 millions de foyers fiscaux en France. Soit un peu plus de la moitié. La majorité de ceux dont les comptes ne sont pas bons (13,7 millions) ont trop donné au fisc ; mais 10,7 millions se retrouvent malgré tout encore redevables.
Des milliards de trop-perçu à rembourser, et des milliards qui manquent à l’appel
Le remboursement des foyers ayant versé trop d’argent dans le cadre du prélèvement à la source est en cours. Mardi 2 août 2022, notamment, une partie de ces sommes seront remboursées. Selon la DGFiP, ce ne sont pas moins de 11,5 milliards d’euros qui seront ainsi rendus aux ménages, pour un montant moyen de 840 euros de trop-perçu de la part du fisc.
Inversement, les ménages qui sont encore redevables doivent, cumulés, 22,5 milliards d’euros d’impôt. Les 10,7 millions de ménages créditeurs devront donc encore verser en moyenne 2.103 euros dès septembre 2022.
Et si le remboursement du trop-perçu est effectué par le fisc en une seule fois, le paiement des sommes dues se fait selon la logique habituelle : en une fois si la somme est inférieure à 300 euros ou en quatre versements étalés entre septembre et décembre 2022 si elle dépasse les 300 euros. Ainsi faisant, le fisc veut éviter de peser trop fortement sur le budget des ménages créditeurs, surtout au moment de la Rentrée.