Il y a deux Paris, en ce moment : d’un côté la COP21 où les chefs d’Etat du monde entier tentent de réduire le réchauffement climatique et de l’autre... l’Assemblée Nationale où le gouvernement tente de faire passer la loi sur la transition énergétique. Cette loi comporte une mesure très écologique : la création de l’indemnité kilométrique vélo pour inciter les salariés à prendre leur vélo (plus écologique) au lieu de leur voiture. Mais le gouvernement a décidé de la plafonner.
Le vélo, c’est bien... mais pas trop non plus
Réduire le nombre de voitures est bon pour la planète, bon pour la santé et bon pour le budget des ménages. Par contre ce n’est pas bon pour l’Etat qui gagne beaucoup d’argent en taxes sur les carburants.
Dans la loi sur la Transition Energétique actuellement en débat à l’Assemblée, le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, a donc proposé un amendement visant à plafonner l'exonération de l’indemnité kilométrique : pas plus de 200 euros par an et par salarié. Or, initialement, l’annonce avait été de 35 euros par mois selon le député Denis Baupin (EELV) soit... 420 euros par an. L’exonération de l'indemnité kilométrique se voit donc divisée par deux ce qui peut poser problème pour les entreprises : vont-elles accepter d'indemniser plus que 200 euros pour le bien de la planète ?
Une indemnité réduite et surtout facultative
Une telle indemnité semble, du coup, ridicule alors que la COP21 tente de sauver la planète. Elle ne représente qu’un aller-retour de 4 kilomètres maximum... 210 jours par an. Certes, on peut supposer que les 155 jours restants sont répartis entre vacances, week-ends et jours de pluie, mais tout de même.
De plus, dans l’amendement de M. Eckert, est stipulé clairement que la mise en place de l’indemnité vélo est, pour les entreprises, totalement facultative. Certes, cette indemnité est exonérée d’impôt et de cotisations sociales, mais si l’entreprise ne veut pas la mettre en place pour une raison quelconque, elle aura le droit.
Et tant pis pour la planète...