iPhone 5 : son arrivée imminente dope le cours d’Apple

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 18 août 2012 à 5h22

L'action Apple n'en finit plus de grimper : à mi-séance, l'action du franc-tireur de l'informatique, et désormais de la téléphonie, avait atteint son plus haut historique, dépassant un court instant les 644 dollars (644,13). [Mise à jour samedi 7:21 : L'action Apple a cloturé à 648,11 dollars, avec un plus haut à 648,14. Certains analystes voient l'action Apple atteindre prochainement 900 dollars !]

C'est bien sûr l'imminence de la sortie de l'iPhone 5 dont l'industrie et les analystes pensent qu'il devrait à nouveau révolutionner le marché, qui est l'une des causes de ce succès boursier (lire à ce sujet : "iPhone 5 : Et si Apple en profitait pour devenir... une banque ?"). L'iPhone 5 devrait être présenté le 12 septembre prochain lors d'une des légendaires Keynote d'Apple, et les commandes pourraient être prises via les Apple Store le jour même. Les Apple Store physiques seront probablement susceptibles d'en vendre quelques dizaines d'unités chacun trois ou quatre jours après sa présentation... créant comme à chaque fois des queues interminables, et des files d'attente plusieurs heures, voire plusieurs jours avant.

Le prochain iPhone, qui devrait normalement s'appeller iPhone 5, mais pourrait tout aussi bien porter un autre nom, devrait normalement avoir un écran plus grand de 4 pouces, contre 3,5 pour les iPhone actuels. Mais l'on parle aussi de nouvelles technologies, comme un capteur d'empreintes digitales (rendant l'appareil quasiment involable, si le verrouillage du téléphone, physique, est complexe à faire "sauter"), ou encore d'une puce NFC, pour le paiement sans contact, qui ne décolle pas pour l'instant, bien qu'intégré au sein de nombre d'appareils sous Android. Apple, fort de ses 200 millions de clients sur iTunes, pourrait en effet démocratiser le paiement sans contact. Cependant, d'autres rumeurs évoquent la possibilité de l'adoption du Bluetooth 4.0 (déjà présent dans les derniers ordinateurs portables d'Apple) pour devenir un standard du paiement sans contact.

Mais deux autres paramètres un brin plus techniques expliquent aussi le succès de la valeur Apple : tout d'abord, l'action de l'entreprise informatique est fort logiquement intégrée au Nasdaq, l'indice des valeurs technologiques américaines. Mais on parle de plus en plus de l'intégration d'Apple au sein de l'indice général, le fameux Dow Jones. Problème : en intégrant le Dow Jones, les variations de l'action Apple, qui péserait près de 16 % de l'indice à elle seule, pourraient fausser l'outil de mesure. De bonnes performances d'Apple pourraient ainsi permettre à l'indice d'être dans le vert, quand bien même une bonne part des actions en son sein seraient dans le rouge, tel l'arbre qui masque la forêt.

Par ailleurs, le projet de "split" des actions Apple, qui consiste à augmenter le nombre d'actions d'une société en décidant du jour au lendemain qu'une action en vaut deux, divisé aussi de facto leur prix par deux, participe aussi à la hausse du titre. Rendue plus accessible financièrement (à 320 dollars contre 640 aujourd'hui), l'action deviendrait encore plus atttactive pour les spéculateurs comme pour les investisseurs individuels.

L'iPhone 4S avait déçu lors de sa présentation l'an dernier, puisqu'il n'était finalement qu'un iPhone 4 amélioré. Les attentes (et les rumeurs) autour de l'iPhone 5 sont immenses, justifiant la très forte volatilité du cours d'Apple... jusqu'au 12 septembre prochain. Le Keynote pourrait également être l'occasion pour Apple de créer la surprise en présentant un nouveau format d'iPad, alors que la firme à la pomme, à l'origine du succès des tablettes dont elle détient encore plus de 65 % de parts de marché mondial, ne propose depuis 2009 qu'un seul et unique format d'écran, le 10,1 pouces. Les spéculations vont donc bon train autour d'un iPad mini, d'un format hypothétique de 7 pouces. Mais Apple est spécialiste pour créer la surprise !

Ci-dessous, une vue d'artiste de ce que pourrait être le prochain iPhone 5, ou plutôt un iPhone 6, ou même iPhone 7...

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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