Un problème de productivité aux proportions olympiques

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Par Florian Malecki Modifié le 30 juillet 2012 à 13h36

Vers 21h le vendredi 27 juillet 2012, on estimait à 1 milliard le nombre de téléspectateurs qui devaient regarder la cérémonie d’ouverture des 30èmes Jeux olympiques à Londres.

Même si à Paris, nous étions loin des heures de bureaux, en revanche, 17 jours durant, aux heures de travail, de nombreux salariés se connecteront sur le réseau de leur entreprise pour visionner en streaming vidéo les différentes épreuves mettant en scène les performances des athlètes de 205 nations prenant part à plus de 300 épreuves. Les réseaux de télévision hertzienne, numériques ou câblée à travers le monde promettent une couverture et une accessibilité sans précédent.

Pour les inconditionnels, cela représente environ 5000 heures de diffusion. A la différence des précédentes olympiades, où la plupart des utilisateurs devaient rester scotchés à leur ordinateur pour regarder ou écouter ces retransmissions en streaming, cette année sera selon toute vraisemblance celle où les smartphones, tablettes et autres équipements mobiles s’imposeront comme les instruments privilégiés des fans pour suivre leurs sports et athlètes favoris.

De fait, une récente enquête révèle que 48,1 % des Français qui regarderont les JO le feront sur Internet (Etude Ipsos – Juin 2012). Pour impressionnants que soient ces chiffres, les entreprises doivent surtout réfléchir au fait qu’une bonne part de cette activité se déroulera durant les heures de bureau et consommera la bande passante de leur réseau plutôt que le propre forfait Internet de leurs collaborateurs. Cependant, ce n’est pas uniquement au streaming vidéo que les entreprises devront faire face sur leurs réseaux.

Lors des derniers JO en 2008, Facebook comptait une centaine de millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, leur nombre avoisine le milliard. Ce sont littéralement des dizaines de milliers de pages de fans qui vont apparaître et être consultées de partout dans le monde, pour bon nombre d’entre elles à partir de réseaux d’entreprise. Le sprinter jamaïcain Usain Bolt affiche plus de 7 millions de fans sur sa page Facebook, tandis que le nageur Michael Phelps se classe deuxième (sans doute pour la première fois de sa carrière) avec quelque 4 millions.

Du côté des athlètes français, la page du judoka Teddy Rinner compte près de 145 000 fans et celle du nageur Camille Lacourt, quant à lui, avoisine les 95 000 fans.

Et puis il y a Twitter, dont les utilisateurs sont passés de 6 à 140 millions depuis les Jeux de Pékin. Si un message de 140 caractères n’est rien en termes de données sur un réseau d’entreprise, multipliez- le par plusieurs milliers d’exemplaires et ajoutez-y un lien abrégé (bitly) vers une vidéo YouTube, et ce tweet d’apparence inoffensive devient un cauchemar pour les responsables du réseau.

Tandis que les JO sont l’un des événements les plus prestigieux au monde et un formidable spectacle pour tous, ils posent également un problème de productivité aux proportions olympiques aux entreprises qui ne sont pas préparées à ce déferlement sur leur réseau. Pendant la durée des Jeux, cela va représenter un véritable casse-tête pour les administrateurs réseau que de transporter avec efficacité les applications critiques pour l’entreprise tout en luttant avec les applications « dispendieuses » dont leurs collègues se servent pour suivre les JO. Les premières ont besoin d’une bande passante prioritaire tandis que les secondes – donnant accès à la vidéo, au multimédia et aux médias sociaux – doivent être bridées voire entièrement bloquées.

Il était jusqu’ici d’usage d’installer des firewalls pour protéger le réseau de l’entreprise contre les virus et autres malwares. Cependant, les récents firewalls de nouvelle génération sont bien plus évolués et capables de sauvegarder également la productivité du réseau qui, pour de nombreuses entreprises, constitue leur système nerveux. S’il s’arrête, il en va de même pour l’activité.

De même, s’il se trouve ralenti car sa bande passante est aspirée par les vidéos, les retransmissions télévisées en streaming ou encore l’utilisation de Facebook et Twitter, c’est toute l’entreprise qui est pénalisée. Les firewalls de nouvelle génération intègrent des technologies telles que le contrôle intelligent des applications, à savoir la capacité pour une entreprise de déterminer quels collaborateurs peuvent utiliser quelles applications. Cet avantage apparemment anodin peut tout simplement permettre à l’entreprise de continuer à fonctionner pendant les JO en protégeant son réseau, non seulement contre les attaques et autres cybermenaces venant de l’extérieur, mais aussi contre une menace interne toute différente : la consommation de bande passante par les salariés qui regardent, écoutent ou commentent les Jeux.

La technologie sous-jacente du contrôle intelligent des applications est extrêmement complexe et très rares sont les entreprises de sécurité informatique en mesure de la fournir.

Non seulement elle permet de prédéfinir qui a accès à quelles applications sur un réseau d’entreprise, mais aussi de déterminer si et quand cet accès doit être bridé voire totalement bloqué. En outre, quand bien même un collaborateur se voit accorder l’accès à des applications de streaming vidéo pendant les Jeux, cette technologie de nouvelle génération peut vérifier l’authenticité des contenus entrant sur le réseau en procédant à une inspection approfondie de chaque paquet de données au fur et à mesure de sa réception. Maintes entreprises en sont encore à tenter de protéger leur réseau avec des firewalls de première génération de type « stateful ».

Or, cette technologie bloque les menaces uniquement en examinant les ports et protocoles utilisés par le trafic au niveau de la couche réseau. Cela revient à dire que ces firewalls ne peuvent voir que les données et sont aveugles aux applications, de sorte qu’ils sont incapables d’établir des priorités en faveur du trafic productif et sécurisé par rapport aux autres contenus. Les firewalls de nouvelle génération emploient quant à eux une méthode innovante d’inspection approfondie des paquets pour examiner l’ensemble du trafic entrant et sortant sur le réseau et assurer des fonctions avancées de prévention des intrusions ainsi que de filtrage des malwares, des contenus inappropriés et du spam. Le fait qu’ils pénètrent au cœur des applications proprement dites représente un atout essentiel en matière de gestion du réseau et de l’entreprise.

Cette dernière peut ainsi contrôler les applications autorisées sur son réseau de sorte que celles qui revêtent un caractère critique (LiveMeeting, Salesforce.com® SharePoint®, etc.) soient prioritaires par rapport à une navigation improductive sur le Web (visionnage de vidéos sur YouTube, activités sur Facebook…).

Il ne fait aucun doute qu’entre le 27 juillet et le 12 août 2012, des centaines voire des milliers d’entreprises à travers le monde vont se demander « Que se passe-t-il sur notre réseau ? Qui gaspille notre bande passante ? Pourquoi notre réseau est-il si lent ? » Il y a de fortes chances pour que ces entreprises ne soient pas équipées de firewalls de nouvelle génération assurant un contrôle intelligent des applications.

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Florian Malecki est Product Manager Marketing pour l'Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA) de . A ce titre, il suit les tendances marché et entretien des relations de proximité avec les partenaires et clients clés pour adapter au mieux l’offre produit à leurs exigences. Avant de rejoindre SonicWALL, Florian Malecki était directeur marketing EMEA d’Aventail. Précédemment, Il a occupé des fonctions marketing au sein de Clearswift, Omgeo ou encore Lucent Technologies.

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