Johnson & Johnson a décidé de rappeler un lot entier de sa célèbre poudre pour bébé, après que la FDA, le gendarme américain des produits de santé, y a trouvé des traces d’amiante.
Johnson & Johnson : un lot testé positif à l’amiante
La saga de la poudre pour bébé Johnson & Johnson contaminée à l’amiante se poursuit. Après de nombreux procès intentés contre le géant américain par des patients qui affirment que sa poudre pour bébé leur avait donné le cancer, l’affaire intéresse enfin le gendarme du secteur. La Food and Drug Administration (FDA), l’administration américaine chargée d’assurer comme son nom l’indique la sécurité des aliments et des médicaments, a testé deux lots de poudre pour bébé Johnson & Johnson en y recherchant de l’amiante, résultat : si le premier lot a été testé négatif, des traces de chrysotile (l’un des minerais communément appelé amiante) ont été trouvées dans le second.
Sans même qu’il y ait une injonction de la part de la FDA, Johnson & Johnson a donc procédé au rappel du lot problématique, soit 33.000 flacons. Tout en maintenant ne pas être au courant du caractère dangereux de ses produits, Johnson & Johnson indique que ce rappel est motivé par « une précaution extrême ».
Présence d’amiante : Johnson & Johnson savait depuis 1971
Si la FDA a décidé de procéder à ces tests, c’est qu’elle est habilitée à en conduire pour s’assurer de l’innocuité des produits cosmétiques présents sur le marché et protéger le consommateur. Toutefois, à la différence des médicaments, qu’elle contrôle en amont et dont elle autorise la mise sur le marché, conformément à ses missions, s’agissant des produits cosmétiques la FDA n’a pas l’obligation de les contrôler avant la mise sur le marché.
Quant à Johnson & Johnson, les documents internes de l’entreprise dévoilés au cours des différents procès ces dernières années montrent que Johnson & Johnson était au courant depuis 1971 de la présence de traces d’amiante dans sa poudre pour bébé.