OPINION

Mesdames et Messieurs les politiques,

Ce 8 mars "Journée de la Femme", vous nous avez parlé de parité comme de la quête du Graal, mais en tant que femme, fière de l'être, je n'ai aucune envie d'être "plus égale" qu'égale de l'homme. Nous sommes égaux devant la loi et différents par nature grâce à Dieu.

Parité, mariage homosexuel, théorie du genre, dilution de nos particularités... tout ce qui ressemble à une uniformisation artificielle des sexes me consterne en ce qu'elle crée une discrimination soi-disant "positive". J'imagine que vos fonctions vous condamnent à sacrifier à la mode idéologique car vous ne pouvez nier que la parité en favorisant le sexe au détriment de la compétence et du mérite est source de profonde injustice.

Les femmes en France sont libres de s'engager dans le "rôle social" qui leur convient et non pas dans celui que la société veut leur imposer à travers une "carrière" professionnelle. Pourquoi les politiques s'obstinent-ils toujours à vouloir faire ce qu'ils considèrent être le bonheur des gens malgré eux ?

Chacun et chacune d'entre nous avons un rôle éminemment social même si celui-ci n'est pas rémunéré : les mères qui se consacrent à l'éducation de leurs enfants et au bien-être de leurs proches, les retraitées qui s'investissent dans des mouvements caritatifs... même la mamie grabataire au fond de son lit qui fait vivre les soignants et leurs familles ...

Je ne crois pas aux stéréotypes : la fameuse ménagère de moins de 50 ans moquée par les "beaux esprits" n'est "reconnue" dans un registre économique que par les publicitaires. Mais est-ce vraiment sa seule fonction sociale à l'heure où le gouvernement dissout la famille à coup d'extravagance électoraliste, à l'heure où Vincent Peillon veut "arracher" l'enfant à sa culture familiale sous prétexte de déterminisme ? Croyez-vous vraiment que les femmes n'aient pas autant sinon plus de responsabilités que les hommes ? A commencer par l'équilibre au sein de la famille, première cellule sociétale ?

Quant à celles qui œuvrent en entreprise, certains experts estiment que davantage de femmes aux commandes doperaient la croissance, permettant une progression sensible du PIB français dans les vingt ans qui viennent...N'en déplaisent à tous ces théoriciens du "genre" cela n'a rien de surprenant.

Outre une résistance, un courage et un sens des responsabilité que la majorité ont la chance d' acquérir à travers la maternité, elles ont dans leurs gênes la prudence qui freine les emprunts inconsidérés, le pragmatisme qui offre à chaque problème une solution, la polyvalence, le sens du management avec pédagogie, la fibre relationnelle, une forme d'humilité qui protège de la folie des grandeurs... Un rapport de l'OCDE sur 3 ans, indique d'ailleurs que les entreprises dirigées par des femmes embauchent plus que celles détenues par des hommes...

Pourquoi en serait-il autrement dans tous les domaines, en particulier dans la fonction publique ?

Je pense que la société ferait bien de considérer homme ou femme, jeune ou vieux, vaillant ou malade, blanc ou noir, croyant ou athée, décisionnaire ou exécutant ... chaque individu comme indispensable pour la collectivité, à des degrés divers, à compétences variées, mais avec un constant respect et non pas uniquement en fonction de son poste ou de ses diplômes, de son compte en banque ou de son bulletin électoral...

Pour finir, "Journée de la femme" oblige, je pense à toutes ces femmes, toutes ces filles qui elles, étouffent en terre d'Islam...