Les mois de mai sont habituellement des casse-tête pour les chefs d’entreprises… et une bénédiction pour leurs salariés ! C’est particulièrement en ce mois de mai 2015, où les jours fériés se multiplient.
C’est bien simple, aucune semaine n’est complète en mai. Le mois compte cinq week-end, dont trois prolongés (les 1er, 8 et 14 mai) ainsi que la fin de semaine de l’Ascension couplée avec le lundi de Pentecôte. Jackpot donc pour les salariés qui vont pouvoir profiter de plusieurs semaines de quatre jours à suivre. Évidemment, c’est soupe à la grimace du côté des chefs d’entreprise qui vont devoir jongler avec des plannings impossibles…
Le Medef réclame deux jours fériés en moins
Il n’en fallait guère plus pour que le Medef sorte du bois en réclamant la suppression de deux jours fériés. Cela aurait pour effet, a compté le patronat, de donner un point de croissance supplémentaire à l’économie du pays, soit 100 000 emplois créés ou sauvegardés. Un calcul un peu juste quand on prend en compte les faits.
Car l’organisation patronale oublie un peu vite que 2015 compte un jour de semaine ouvré supplémentaire qu’en 2014. D’après l’Insee, dont on peut estimer que les calculettes voient plus justes que celles du Medef, l’effet sur la croissance de ce jour de travail en plus représentera 0,06 point de PIB.
Un coût finalement plus positif qu’il n’y paraît
De plus, l’Insee rappelle que le coût d’un lundi ou d’un vendredi (ce qui est le cas des jours fériés de ce mois de mai) est moindre que n’importe quel autre jour de la semaine. Sans oublier que les salariés ont tendance à être plus productifs les semaines de quatre jours, ne serait-ce que pour rattraper le retard dû aux jours fériés. Enfin, ce que les patrons perdent d’un côté, d’autres le gagnent ailleurs : le secteur du tourisme profite nécessairement de ces week-end à rallonge, entraînant une plus grande dynamique économique dans ce domaine.