Bourse : 16.000 milliards de pertes, plus que la dette de l’UE (à 28)

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 13 mars 2020 à 11h55
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@shutter - © Economie Matin
32,35%Le CAC40 a perdu 32,35% de valeur sur un an.

« Le bateau coule, sauvez ce que vous pouvez » : voilà comment on peut résumer la situation sur les marchés financiers depuis le début de la crise du coronavirus et, surtout, depuis le double krach des 9 et 12 mars 2020. Rien ne va plus, les traders sont en pleine panique et la Bourse s’effondre. Et ce sont des milliers de milliards de dollars qui sont partis en fumée.

Toutes les actions s’écroulent

La chute est généralisée : les valeurs liées à l’énergie souffrent de la crise du pétrole, les autres de celles du coronavirus et de la crise du pétrole. Le CAC40 a chuté, jeudi 12 mars 2020, de 12,28%, sa pire performance de l’histoire… qui vient s’ajouter au lundi noir du 9 mars 2020. Désormais, l’indice boursier est à 4.044 points… alors qu’il dépassait les 6.000 points un mois auparavant. La chute, depuis le 12 mars 2019, est de 32,35%.

La situation est globalement identique un peu partout : le DAX allemand a chuté de 30% sur un an, le S&P 500 américain de 23,22%, le FTSE100 britannique de 30,56%. C’est la bérézina.

Personne n’est épargné : sur le CAC40, les pertes sur un an ont de quoi faire peur : aucune entreprise n’a perdu moins de 10% avec des pertes qui atteignent, par exemple, 66,72% pour Technip, 61,29% pour Renault ou encore 49,88% pour la Société Générale.

Les Bourses brûlent des milliers de milliards en quelques jours

Mais c’est en valeur absolue, et sur l’ensemble du monde, que les chiffres sont les plus éloquents : entre le 19 février et le 12 mars 2019, ce sont 16.100 milliards de dollars de capitalisation boursière qui ont été brûlés, plus du quart (4.700 milliards) sur la seule journée de jeudi 12 mars 2020.

Une comparaison simple : 4.700 milliards de dollars, c’est peu ou prou l’équivalent de deux fois la dette publique française fin 2019. Ce qui est sûr c’est que fin 2020 son montant risque d’exploser du fait des mesures drastiques annoncées pour faire face à la pandémie.

16.100 milliards de dollars, c’est plus que la somme de la dette des 28 pays européens (avant le Brexit), fin 2018. Elle atteignait alors « seulement » 12.715 milliards de dollars. Ou, tout simplement, plus de 6% de la dette mondiale qui s’établit à 250.000 milliards de dollars (soit 320% du PIB) fin 2019.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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