La fusion entre TF1 et M6 vient de franchir un nouveau pas, avec l'accord validé par les instances du personnel des deux groupes. Mais la transaction n'est pas au bout de ses peines : l'opération doit en effet être validée par les les régulateurs de la concurrence.
La fusion entre la première et la troisième chaînes françaises donnera naissance à un géant des médias et de la publicité télévisuelle. De quoi se mesurer un peu mieux aux grandes plateformes mondiales d'internet, selon les promoteurs du projet. L'opération a connu une nouvelle avancée avec la validation de l'accord par les instances représentatives du personnel du groupe Bouygues (qui détient TF1) et de RTL Group, qui possède M6, ses satellites et des stations de radio dont RTL. Le rapprochement devrait être accompli à la fin de l'année prochaine, mais il faudra au préalable obtenir le feu vert des régulateurs : tout d'abord le CSA, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, et surtout celui de l'Autorité de la concurrence.
Accord de fusion validé par les instances du personnel
Isabelle de Silva, la présidente de l'Autorité, a d'ailleurs annoncé qu'un « test de marché » sera réalisé à la rentrée. Le régulateur cherche à déterminer les conséquences d'une telle fusion sur le marché de la publicité télévisée : la nouvelle entité représentera en effet plus de 30% de l'audience en France, et trois quarts de la publicité télé. Les droits d'acquisition de programmes et des retransmissions sportives seront aussi passés au crible : pas question que la position dominante du futur groupe empêche toute forme de concurrence dans tous ces domaines.
L'Autorité de la Concurrence veille au grain
Si la fusion arrive à son terme, c'est Nicolas de Tavernost, le patron de M6, qui deviendra le PDG de la nouvelle entité. Quant à Gilles Pélisson, le PDG de TF1, il deviendra le directeur général adjoint de Bouygues en charge des médias. Le groupe Bouygues a mis la main sur M6 en signant un chèque de 641 millions d'euros à RTL Group, que son actionnaire majoritaire Bertelsmann voulait vendre depuis longtemps. Bouygues a emporté l'affaire face au groupe Vivendi, Xavier Niel (fondateur et patron de Free) et l’entrepreneur tchèque Daniel Kretinsky.