Le secteur de la restauration a subi des pertes colossales durant la crise sanitaire, avec des mesures de restrictions drastiques qui ont paralysé l'activité. Des chiffres permettent de se rendre compte de l'impact de la pandémie sur cette activité.
Le chiffre d'affaires du secteur de la restauration commerciale a plongé de 45% de janvier à fin juillet par rapport à la même période de 2019, selon des chiffres du NPD Group. La fréquentation a quant à elle reculé de 39%. Un bilan qui n'étonnera pas les observateurs et les professionnels : l'activité n'a pu réellement commencer à reprendre qu'avec la levée des restrictions sanitaires et la fin des fermetures administratives au printemps. Certaines activités ont plus souffert que d'autres, c'est le cas de la restauration à table (brasseries, cafétérias, cafés, bars) dont le chiffre d'affaires a cédé 68% sur les sept premiers mois de l'année.
Un secteur en convalescence
La restauration à table a fermé ses portes cinq mois pendant cette période, ce qui explique la chute brutale des ventes. En revanche, la restauration rapide a su tirer son épingle du jeu avec une baisse modérée, vu le contexte, de son chiffre d'affaires : -17%. Des chaînes ont même pu ouvrir des points de vente pendant la pandémie, malgré la crise. La restauration commerciale comprend aussi la restauration dans les lieux de loisirs et les transports, la restauration en entreprise et les distributeurs automatiques.
La restauration rapide tire son épingle du jeu
L'ensemble du secteur a dû se mettre à la page en marche forcée : sur les sept mois de référence, les livraisons à domicile ont tout simplement doublé par rapport à 2019, tandis que les systèmes de type « drive » ont explosé de 75%. Il faudra prendre patience avant de retrouver le niveau d'activité de 2019 : selon NPD Group, cela n'arrivera pas avant 2023, mais le cabinet estime que le chiffre d'affaires du secteur devrait augmenter de 21% en 2022 comparé à 2021.