Les consommateurs vont faire connaissance avec une pratique assez connue chez les marques et chez les distributeurs : la « shrinkflation ». Cela consiste à réduire la quantité de produit pour éviter que l'inflation ne fasse chauffer trop la facture à la caisse.
Si la pratique de la « shrinkflation » est légale, encore faut-il que tout le monde joue le jeu. À commencer par les points de vente qui doivent absolument modifier le prix au kilo ou au litre pour les produits dont la quantité a été réduire. Une enquête de la DGCRRF (direction de la répression des fraudes) diligentée par la ministre du Commerce et des PME, Olivia Grégoire, montre que 10% des établissements contrôlés empochaient la différence… Dans le détail, ce sont 38 points de vente, sur un total de 340 contrôles, qui ont été épinglés par cette enquête menée pendant un mois et demi.
Moins de produit, prix plus élevé
« On a remarqué qu’à peu près 10% d'établissements n'avaient pas fait changer le prix au kilo quand la quantité du produit avait diminué », a expliqué la ministre à Franceinfo. « Quand il y a contrôle et qu'on remarque que ces établissements n'ont pas changé les étiquettes de prix au kilo, il y a une amende », assène-t-elle. La « shrinkflation », ou « réduflation » en français, est une méthode qui permet aux marques de ne pas augmenter exagérément leurs prix, mais toute la chaîne doit respecter les règles.
Un manque flagrant de transparence
Début septembre, l'ONG Foodwatch publiait une liste des marques qui avaient réduit les portions, sans changer le prix… ou parfois même, en l'augmentant ! C'est le cas pour une marque de sirop qui a retiré 15 cl dans ses bouteilles, tout en relevant les prix de 12%. Au total, le prix du litre a grimpé de 37%… « Un manque de transparence inadmissible », accuse l'organisation, « car il induit consommateurs et consommatrices en erreur tant sur le format que sur le prix de produits qu'ils et elles ont l'habitude d’acheter ».